Denis Bonzy

Quand la politique perd le … pouvoir

Ce qui est nouveau en France actuellement, c'est que la politique perd le … pouvoir. L'impuissance politique est tellement admise que le désintérêt s'est installé. Le Front National, probable second parti de France, c'est le vote contre.

Mais l'abstention, 1er parti de France, c'est le vote "je n'attends plus rien du système".

Abstention

Pourquoi cette accélération soudaine de l'abstention. Parce que la politique vit à son déficit le décrochage avec le privé.

Le monde change sous l'effet d'entreprises privées dont l'avenir dépend de la qualité de chercheurs qui pensent à … 2030.

Chez Google, c'est le sujet d'un service entier sous la direction de Ray Kurzweil. Dans chaque grand groupe, les noms des détecteurs de tendances circulent.

Quand les grands groupes privés réfléchissent sur la vie en 2030, les politiques semblent avoir pour horizon la presse du lendemain : la formule, la phrase. Et ainsi de suite pour un feuilleton stérile qui ne règle jamais rien.

C'est le constat admis : la politique ne règle plus rien.

Le 11 janvier a  changé quoi dans les


faits depuis les grandes déclarations ? Rien.

Les municipales de 2014 ont changé quoi de concret dans bon nombre de Communes quand l'UMP a succédé au PS ? Même pas une petite diminution fiscale. Donc rien ou presque.

Pourquoi s'intéresser à une activité qui ne change rien ?

Quand la politique a perdu le pouvoir ou n'a gardé le pouvoir qu'à la  marge, les citoyens ne s'occupent plus de la politique avec bon sens d'ailleurs.

La citoyenneté ne se relancera que par le retour du pouvoir en politique. Ce qui passe par des visions fortes, par des visions très contrastées donc des débats sérieux et par une réduction considérable du personnel politique donc du nombre des institutions comme du nombre des membres des institutions.

Bref, tout le contraire des actuelles tendances. L'abstention a donc de beaux jours devant elle en France.

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