Hier, l'IFOP a publié un document remarquable. Pas de longues phrases mais des chiffres. Les élections départementales annoncent une tempête politique majeure.
1) Le FN est déjà le 1er parti de France pour ce qui est du nombre de candidats présentés : sur 1 995 cantons, il compte des candidats dans 1 896 cantons.
2) le 29 mars, être de gauche en France ce sera voter soit pour le FN soit pour l'UMP dans plus d'un canton sur deux. Les divisions à gauche avec le montant irréel du seuil pour se maintenir au second tour font qu'à partir de 3 listes de gauche, la présence au second tour est impossible pour un candidat de gauche.
3) Des candidats UMP vont donc devoir leur élection à des électeurs de … gauche qu'ils pourfendent avec une violence souvent inédite. Les électeurs de gauche vont cautionner l'idée de la collusion UMPS qui est la … rente de situation du FN.
4) En 2 ans, le "socialisme municipal" né en 1977 aura été rayé de
la carte. Le "socialisme municipal" c'était l'idée que la gauche serait toujours très forte dans les scrutins locaux par une proximité de solidarités. En 12 mois, municipales + départementales, la gauche aura perdu presque tous ses fiefs locaux.
5) Vu de l'international, le FN sera le 1er parti de France.
6) Comment imaginer qu'un tel séisme politique soit sans autre conséquence. Les municipales ont coûté la tête d'Ayrault. Difficile d'imaginer que les départementales ne puissent être dans ce contexte qu'une vague dans un long fleuve politique tranquille.
Denis Bonzy 
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