Denis Bonzy

L’institution départementale est-elle déjà morte ?

A 20 jours d'un scrutin général, c'est du jamais vu. Le désintérêt s'est imposé sans concurrence. Presque dans la plus universelle fatalité. L'année dernière comme candidats à la municipale de Grenoble, il n'y avait pas une soirée sans un débat public. Cette année, pour les départementales, il n'y a pas une soirée avec un débat public. Il y a 24 heures, Place Gre'Net via Twitter annonçait un "grand événement" : enfin 1 débat !

Le contraste est total.

Mais cette situation n'est pas sans logique. Débattre de quoi quand les programmes ne sont pas diffusés ? Quand les projets cantonaux ne le sont pas davantage.

L'institution départementale connaît déjà la date officielle de son enterrement : 2020. Les élus à venir vont devoir préparer les funérailles. Mais l'opinion n'est plus dupe du système qu'elle rejette.

Pourquoi avoir différé la date fixée déjà par Sarkozy ?

Pourquoi faut-il que


les élus soient si nombreux pour expédier les ultimes compétences du moribond ? 

A quoi tout cela sert-il d'attendre quand, dans les discours, il est question de "réformes radicales, urgentes" ?

Avant de rejoindre son hôpital de long séjour avant 2020, l'institution départementale, déjà enterrée par les métropoles, semble vouloir faire une dernière halte polissonne mêlée d'abstention et d'extrêmes records. De quoi entrer à l'hôpital avec une belle gueule de bois.

Il y a pourtant de quoi être rassuré sur les autres grands dossiers maintenant que Cotillard et Laurent conseillent Hollande sur le grand défi du siècle : le réchauffement climatique … 

Tout cela a de plus en plus un réel goût de dernière séance.

National geographic 2

 

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