Hier, au Canada, les rassemblements intervenaient pour fêter le 50 ème anniversaire du … drapeau. Tous les leaders politiques ont participé à ces cérémonies. Le Parti Libéral a même organisé un jeu concours pour collecter les beaux témoignages sur les sentiments liés au drapeau. Une initiative inconcevable en France. Parce que depuis 1945, la France vit dans la honte voire dans la haine.
La France baigne dans son histoire. Les témoignages du passé sont innombrables sur son territoire. 40 000 monuments historiques sont protégés par l’Etat (châteaux, cathédrales, églises, monastères…). Si chaque monument était visité à hauteur de 1 monument par jour, il faudrait 109 ans pour les voir tous… Mais ce passé n'est plus ce qu'il était. Depuis la décolonisation et surtout la seconde guerre mondiale, la France vénère son passé lointain mais veut cacher son passé le plus proche. Une honte diffuse a gagné : la collaboration en 40 – 45 bien plus partagée que les versions officielles, une décolonisation dans la culpabilité la plus totale … Il faut bien reconnaître que ces sentiments reposent sur des réalités parfois manifestes.
La honte née pour les sujets jamais traités s'est progressivement mutée en haine. Comment un pays qui a honte de lui pourrait-il susciter l'admiration ? Les manifestations de haine contre la France ont été tolérées, banalisées comme si
la liberté pouvait n'accepter aucun symbole intouchable. La mentalité du "tout se vaut" a frappé là aussi. Quand tout se vaut, plus rien n'a de valeur.
Plusieurs décennies plus tard, c'est donc un pays sans identité. Sans ciment. C'est le maillon faible dans l'actuel choc des identités. D'ailleurs plus d'un mois plus tard après le 7 janvier en dehors de la litanie des mots, quoi de concret ? Rien.
Quelques signes extérieurs de rassemblement, d'unité. Mais derrière les banderoles, quelle unité ? Derrière les pins accrochés trois jours aux vestons "je suis Charlie", quelles valeurs partagées ? A force d'être devenu une simple mutuelle financière bonne à faire chèques sur chèques, que reste-t-il de l'Etat français ? Pas grand chose de symboliquement fort.
La France est au début de très graves difficultés parce les mots ne règlent rien et que les actes forts font défaut depuis plus de 40 ans.
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