Quand on compare les ambiances hier entre d'un côté l'installation du Congrès américain et d'un autre côté la rentrée politique en France, on ne peut être que surpris par la violence qui s'est installée dans la politique française. Le jeu politique français est désormais simple : tout ce que fait l'autre est mauvais.
Rien n'est cool. Tout ne semble que haine généralisée, mépris, irrespect de l'autre.
Cela tranche singulièrement avec la cérémonie des serments hier présidée par Biden : selfies, appels téléphoniques familiaux … Dans une démocratie, l'autre est un concurrent pas un ennemi.
Cette violence française est confortable. Tout est mécanique. Pas besoin de réflechir c'est en pilote automatique en fonction de l'émetteur.
Mais c'est un confort trompeur. Parce que ce pilotage automatique nivelle tout. Le bruit positif comme le bruit négatif.
Cette violence politique s'est installée pendant
le mandat Sarkozy : une présidence très réactive qui a suscité des tensions mais surtout qui a attisé les sanctions nées. Le PS s'est engagé dans la brèche. Des accusations portées par le PS contre Sarkozy ont été d'une violence terrible. N'a-t-il pas été comparé à Madoff … Rarement des attaques sur un physique ont été aussi permanentes (les talonnettes …).
Avec l'installation de Hollande, la droite retourne à la gauche les méthodes qui avaient été les siennes lors de la présidence Sarkozy. Donc le niveau de violence n'a pas diminué : mots, dessins …
Une nouvelle donne s'est ainsi installée : l'invective permanente.
Ils ne débattent plus. Ils s'insultent.
Ils ne travaillent plus ensemble. Ils s'ignorent au mieux.
C'est un climat inédit à ce point.
En pleine crise durable, ce climat est un terrible handicap. Car la division permanente fragilise. Mais surtout elle est peu compatible avec la réflexion de fond.
A ce jour trois sujets de fond sont totalement ignorés :
1) Pourquoi l'économie française peut-elle rester à ce point à l'écart du rebond de croissance des autres économies ?
2) Jusqu'où les valeurs chrétiennes qui sont le socle de la nation française peuvent-elles être bafouées ?
3) Comment les formations dites de Gouvernement peuvent être discréditées au point d'ouvrir une autoroute à une formation au programme incertain voire même totalement méconnu ?
Le jour où la vie politique française apportera des réponses sérieuses à ces questions, le progrès sera en perspective.
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