Denis Bonzy

Quand la dette toxique va sortir de dessous le tapis …

A juste titre le Dauphiné Libéré ce jour consacre une page entière au dossier de la dette toxique des collectivités locales. 

La démocratie française consacre des débats interminables sur deux dimanches de plus travaillés ou pas mais n'évoque pas un sujet qui représente plus d'une dizaine de milliards sur le plan national …

Dans l'article du Dauphiné Libéré, il est question de Chambéry. Son Maire Michel Dantin est une référence d'une approche sérieuse, lucide, courageuse. A comparer les mesures pratiques qu'il met en oeuvre avec l'attentisme d'autres collectivités, on voit rapidement l'impact des bombes à venir.

La Ville de Chambéry doit faire face à un taux moyen de conciliation qui fait exploser les intérêts de la Ville. 

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Or, dans le même temps, s'ajoute la baisse des dotations d'Etat.

Que fait-elle ?

1) elle part à la collecte de recettes supplémentaires dans les tarifs commerciaux,

2) elle cède des biens immobiliers,

3) elle engage toutes les économies de fonctionnement qui ne touchent pas au coeur des services publics locaux …

Elle engage les économies dans la plus totale transparence (cf le magazine municipal de décembre 2014 où toutes les explications sont données). 

On est loin de l'attentisme actuel qui caractérisent la Ville de Grenoble et la Métro pourtant très impactées par des dettes toxiques. 

C'est d'ailleurs l'une des faiblesses majeures de l'actuelle opposition UMP que de consacrer son énergie aux petites phrases ou aux polémiques sans présenter des alternatives sur des sujets de cette importance. 

Ce sujet a été déjà éclipsé pendant la campagne des municipales à l'exception de la liste Nous Citoyens. Elle l'est  encore à l'excès. Eric Piolle n'a pas engagé la transparence utile sur la réalité financière de Grenoble. Un coin de voile est levé puis immédiatement refermé. Les finances semblent être une menace dans les rapports entre EELV et le PS davantage qu'un sujet de gestion. 

A2-8

Quant à la Métro, c'est le  mutisme le plus total qui règne pensant qu'un accord politique sera trouvé pour un refinancmeent départemental, collectivité désendettée par


B. Saugey et consolidée sur ce point par Vallini. C'est un sujet qui mérite des engagements clairs car en cas de "fonds de compensation" de ce type ce serait toute la justice territoriale du département qui serait impactée.

Quand la dette toxique va sortir de dessous le tapis dans l'agglomération grenobloise, les réveils s'annoncent très douloureux.

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