En une semaine, les Etats-Unis ont consacré l'accession des femmes au premier rang des responsabilités publiques :
– Wendy Sherman est nommée adjointe de John Kerry au département d'Etat,
– 100 femmes (!) sont élues au Congrès le 4 novembre,
– Loretta Lynch succède à Eric Holder au Ministère de la Justice.
Dans le même temps en France :
– primaire pour la présidence de l'UMP : pas une femme candidate,
– esquisse des profils de présidentiables pour 2017 : pas une femme en dehors de Martine Aubry qui se cantonne dans la posture du "ronchon perpétuel",
– bataille pour la présidence de l'UDI : pas une femme candidate,
…
Sur le plan local, schéma identique :
– la présidence de la Métro comme la succession de Vallini au Conseil général : pas de femme,
– A Grenoble, Elisa Martin qui avait, pendant la campagne un charisme et une énergie hors du commun, s'est fondue dans le moule de la 1ère adjointe, discrète, voire muette,
– à la Métro, aucune femme ne préside un groupe politique,
– seule Mireille d'Ornano tranche dans cette grisaille masculine en ayant conduit une liste et gagné un mandat de députée européenne.
C'est un terrible passif.
Lors des municipales,
la liste que je conduisais avait cassé cette grisaille avec des femmes à des postes clefs, avec des responsabilités importantes et avec du tempérament.
Car c'est ce dernier point qui fait défaut. Trop de femmes et trop de jeunes attendent en France qu'une part de pouvoir leur soit donnée. Le pouvoir ne se donne pas, il se prend.
L'une des faiblesses de la France actuellement c'est d'avoir des femmes et une jeune génération qui manquent d'audace, de tempérament, de courage pour faire vivre leur engagement direct.
Si les Etats-Unis ont connu le 4 novembre 2014 un vrai changement générationnel, c'est parce que des femmes et des jeunes ont cassé les habitudes, contesté les rentes de situations.
C'est d'ailleurs un volet qui a suscité une attention très forte comme le montre l'audience de ceblog hier : 3 700 visites dans la journée sur les billets liés aux élections américaines.
C'est un volet qui contribue aussi à l'actuelle ringardisation de la politique française : "un jeu de mecs souvent vieux, incapables de faire autre chose et coupés du quotidien. Et quant aux jeunes, ils semblent vieux avant l'âge …".
C'est ce volet qu'il faut changer. Il y a des murs qu'il faut absolument exploser.
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