Métro de Grenoble : une agglo en total déclassement

La Métro de Grenoble est accrochée aux quais quand d'autres agglos ont pris le vent du large.

Elle est accrochée aux quais par une dette toxique record, sujet jamais réglé avec lucidité.

Elle est lestée par des équilibres de pouvoirs qui la paralysent. C'est l'une des seules agglos de France où la Ville Chef lieu se fond dans les équilibres ponctuels de pouvoirs.

Elle est minée par dossiers relégués aux tabous comme la situation de l'EPFL, celle du stade qui sont mis au grenier mais qui coûtent excessivement cher aux contribuables.

Elle est animée par aucune vision, marginalisée dans la concurrence des territoires.

Dans 10 ans, la Métro de Grenoble sera présentée comme l'un des plus grands gaspillages de l'intercommunalité en France au moment où Bordeaux, Lyon, Toulouse, Nantes … auront pris une réelle dimension internationale.

Car la Métro est la caricature d'un pouvoir politique qui se gonfle de mots mais sans le moindre acte sérieux porteur d'avenir. 

Hier, la Métro battait les records de Vice-présidents. Une armée mexicaine connue nulle part ailleurs !  Elle coûte une fortune aux contribuables. Ses frais de fonctionnement limitent considérablement sa part aux investissements locaux. 

Ses prochaines "compétences" (voiries) vont

gonfler ses effectifs, éloigner le centre de décision des usagers, donc comme toujours rendre un service toujours plus cher mais toujours moins performant.

Il fallait entièrement revoir les conditions de fonctionnement de la Métro pour la redynamiser, avoir le courage d'effectuer des révisions en profondeur pour regagner des marges de manoeuvres financières …

Loin de cette lucidité et de ce courage, l'équipe d'Eric Piolle montre progressivement son vrai visage décevant. L'objectif était de recomposer la "vieille gauche" en leur faveur et non pas de tenter l'expérience nécessaire d'une "autre gauche". Plus les semaines passent et plus les masques tombent.

Quant à l'opposition UMP, son "programme" réside dans des blagounettes dignes de François Hollande (c'est dire le niveau … !) comme l'article paru aujourd'hui dans le Dauphiné avec une tentative de jeux de mots à partir d'un nom de famille ce qui n'a jamais été honorable.

Dommage et inquiétant.