Plusieurs démocraties comparables connaissent des tentatives de retours d'ex. Pour l'instant, à une exception près, ces tentatives sont considérablement plus difficiles une fois engagées qu'à l'origine.
Il y a manifestement deux temps :
– celui du retour virtuel,
– celui du retour confirmé.
Pendant le "retour virtuel", l'ex est souvent paré de toutes les qualités : expérience, sagesse, le temps d'hier a gagné en bons souvenirs …
Puis, lorsque le retour est engagé, confirmé, l'opinion se rappelle les raisons du divorce d'hier et le désamour retrouve un espace important.
Hillary Clinton caractérise ce schéma. Même son livre est un bide. Très probablement, la primaire sera très difficile, considérablement plus ouverte qu'imaginé … avant son engagement.
Il en est de même en France pour
Sarkozy actuellement. Pour l'instant, l'opinion publique française cherche d'abord les branches du changement pour s'y accrocher afin de retrouver l'espoir qui a quitté la vie publique française.
Et au moindre retour d'une image replaçant en surface les reproches d'hier, la distance est reprise.
Bien davantage, les engagements des "ex" au profit de tiers sont même peu efficaces. A Québec, Landry n'a pas sauvé Marois. A Lyon, lors des primaires, Noir n'a pas sauvé Chabert. Et la liste d'autres exemples est longue.
Quand l'ex ne s'engage pas pour lui, il y a même un effet pervers comme si l'opinion ne comprenait pas qu'un ex premier puisse accepter aussi facilement de devenir … second.
L'exception peut éventuellement venir de Mitt Romney. Aujourd'hui, il est paré de toutes les qualités. Mais il n'est qu'à l'étape du retour virtuel qu'il gère avec une extrême habileté.
Il a franchi des étapes qu'aucun autre "ex" n'a veillé à déminer à ce point. Qu'en sera-t-il lorsqu'il se sera déclaré ?
Peut-être trouvera-t-il les bons arguments et redonnera-t-il alors une mode et une autre chance aux "ex" ?
Laisser un commentaire