Au risque de subir une fois de plus des reproches sur le thème "tout ce qui se fait aux Etats-Unis est plus beau que ce qui arrive en France", force est de constater le décalage important qui existe entre la recherche d'analyse qui existe aux Etats-Unis sur les conditions de gestion de la crise financière de septembre 2008 et le tabou qui existe en France à ce sujet.
Sur le plan politique, Elizabeth Warren mène un combat sérieux, technique, tenace sur ce sujet. Bien davantage, des actionnaires d'AIG ont engagé une action judiciaire sur les conditions du renflouement et de la nationalisation partielle d'alors.
En France, la situation d'endettement record est pour partie liée à cet épisode. Pourquoi ce sujet est-il tabou au point que jamais ne soient abordés les volets suivants :
– les mesures d'alors étaient-elles les seules possibles ?
– si d'autres mesures étaient possibles, en quoi
auraient-elles consisté ?
– les facteurs de la crise de 2008 ont-ils disparu ?
– les responsabilités pratiques nécessaires ont-elles été tirées au sein de la profession bancaire ?
A voir les sommes en jeu c'est quand même surprenant que ce sujet ne soit jamais sérieusement traité.
Il en est de même, plus préventivement, du dossier des conséquences d'une élévation même marginale des taux sur la dette publique d'Etat. Que se passerait-il ? Quelles conséquences pratiques ?
Il est vrai que le débat public français de la semaine dernière tournait sur l'égocentrisme de très mauvais goût du fils Bedos qui ne partage que rarement une modeste partie de l'humour sélectif de son père et de la "qualité d'info de service public" du mannequin Sublet … Triste et pathétique !
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