Dans de très nombreuses localités, germe actuellement une question simple : à quoi ont servi les élections de mars 2014 ?
Pourquoi cette question nait-elle ? Parce que tout semble figé même si des équipes municipales ont changé.
A quoi tient ce phénomène ?
1) Aux situations financières d'abord : d'ordinaire, le plus facile pour montrer le changement c'est de faire ce qui n'avait pas été fait. C'est donc de dépenser et comme les caisses sont généralement vides, les décisions d'économies sont repoussées. Elles arriveront en novembre et décembre avec les derniers arbitrages sur le budget 2015.
2) A la paralysie dans l'organisation de votes populaires : s'il y a un point de méthode sur lequel Sarkozy a raison, c'est le constat que le déblocage passe par des referendums. L'opinion est en avance sur la classe politique. Donc il faut donner la parole à l'opinion pour des avancées réelles. La classe politique donne le sentiment de se méfier de l'opinion. C'est quand même incroyable que la seule économie faite soit celle des
consultations populaires. Le pays qui dépense plus vite que son ombre est économe dans un seul domaine : les votes populaires entre deux élections générales !
3) Aux tendances durables de l'opinion : contrairement à bon nombre des appréciations, l'opinion est très constante dans la durée. Une opinion très mobile comme les Etats-Unis a des tendances durables telles que dès 1995 Axelrod pouvait poser dans un article les jalons des tendances qui allaient faire le succès d'Obama en … 2008. Et ce avec une précision étonnante.
Il en est de même en France. L'opinion parle de changement mais elle en a peur comme si elle avait peur d'avoir raison au fond d'elle-même sur l'ampleur incontournable des modifications à opérer. Donc autant les … repousser.
C'est probablement le principal risque de l'actuel statu quo : le temps perdu pour les actions nécessaires.
Ce temps perdu va imposer des mesures encore plus fortes et brutales. Repousser n'est pas gagner mais juste reporter un traitement qui deviendra encore plus sec.
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