La presse internationale s'en donne à coeur joie sur la France et son immaturité politique à désespérer. Tout vole toujours en éclat et la chute va de plus en plus bas. Qu'a pu faire la démocratie française pour être tournée en ridicule à ce point ?
Le véritable tournant date des années 80 et depuis c'est une permanente et continuelle chute aux enfers. Mitterrand a instrumentalisé les institutions de la Vème République, désacralisé la fonction présidentielle dans des conditions indignes d'une démocratie moderne avec des affaires officielles qui auraient dû entraîner des procédures judiciaires majeures pendant son mandat … La politique ne se remet pas de cette époque. Elle s'en remet encore moins que toute une partie de la classe politique française a le culot de faire de Mitterrand son "mentor".
Les vrais tournants ont été identifiés tôt. Le livre de Frédéric Bon (1985 / que le meilleur perde) annonçait les tendances. Tout y est et avec humour.
Mais actuellement tous les records sont battus. Les circonstances sont extrêmes (crise financière, guerres, chômage, chocs des identités …) et la classe politique vit ses enjeux d'ambitions personnelles.
Des personnes qui ont été incapables d'éduquer leurs propres enfants défrayant la chronique des faits divers veulent gérer la vie des … autres.
Des politiciens qui n'ont jamais connu l'entreprise donnent des leçons d'économie.
Des politiciens qui n'ont parfois jamais quitté les rives des plages de la France gèrent des dossiers internationaux.
… : cela ne se voit nulle part ailleurs à ce point.
Ce week-end,
j'ai eu plaisir à lire, à sa demande, le projet d'ouvrage d'Hélène Richard-Favre sur Dominique de Villepin. Cette universitaire suisse a une plume remarquable.
La lecture fut donc très agréable. Mais, comme je lui ai indiqué par mail, ma surprise a été, avec le recul, sur la qualité du contenu des textes de Villepin. Quand la "démocratie minute" de la formule journalistique n'était plus là pour réduire le texte, quelle qualité d'analyse, de prospective !
Comment imaginer que la France, dans les circonstances actuelles, puisse se priver ainsi de talents qui ont l'expérience, l'analyse, la formation ?
Denis Payre, Louis Gallois, … : voilà l'économie française expérimentée comme d'autres talents peuvent s'exprimer dans d'autres domaines.
Pourquoi donc pour être ministre faudrait-il être incompétent dans son domaine de … "compétences" ?
Pascal Lamy peut parler de commerce international.
…
Mais ils vont aller chercher Placé, voire même Robert Hue …
Dans le contexte actuel, quel jeune talent peut espérer se mêler à cette cacophonie lamentable ?
Il y aura bien un moment où les français vont commencer à s'interroger : qu'ont-ils fait pour mériter cela, pendant combien de temps encore et comment cette aventure finira-t-elle ?
La France terminera-t-elle sous redressement international comme ce fut de facto le cas pour l'emprunt international à la fin de la IV ème République dont l'accord Monnet – Dillon de janvier 1958 ?
La France est sur la route de la mise en place d'un cadre fixé par une autorité internationale face à l'impuissance française. C'est un enjeu de calendrier.
Actuellement, l'enjeu n'est pas le sort personnel de Montebourg qui est en cause. C'est le sort des Français et il s'agit bien davantage qu'une nuance.
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