Denis Bonzy

François Hollande trahi par ses défauts

En 2012, François Hollande a réussi une prouesse exceptionnelle : être aimé pour ses … défauts. C'est une situation qui ne dure jamais.

En 2012, François Hollande pouvait être président parce qu'il n'en réunissait aucune des qualités "ordinaires".

Il serait franc puisqu'il n'avait pas de charisme donc pas de machiavélisme.

Il serait proche puisqu'il n'était pas mégalo.

Il serait bon puisqu'il était physiquement rond.

Il ne serait pas expéditif dans la décision puisqu'il peine à … décider.

Il ressemblait à ces personnes que l'on rencontre et avec lesquelles aucun relief n'a suscité des chocs donc des personnes sympathiques. 

Hollande 20 12 12

Il était "gentil" avec le mépris qui entoure d'ordinaire ce mot en France. 

Tous ses défauts face à la présidentialité lui ont ouvert la porte du succès.

Mais tous ses défauts sont aujourd'hui ceux qui se retournent contre lui, comme


s'il était devenu le miroir des défauts collectifs que l'opinion ne veut plus voir.

Coincé entre deux "épouses – mannequins" de leaders occidentaux lors d'une cérémonie officielle, il donne le sentiment d'être perdu, "pas à sa place".

Il fait l'accolade au président allemand et voilà qu'on dirait des retrouvailles de quais de gares.

Ses anaphores font penser à la blague du copain qu'on entend pour la énième fois et qui lasse avant même  d'avoir commencé.

Hier séduisants pour ses électeurs, aujourd'hui les défauts deviennent des tortures pour tous même pour ses ex-électeurs. 

Des défauts qui non seulement ne sont plus aimés, même plus tolérés mais ils sont devenus douloureux parce qu'ils apparaissent à l'origine d'un déclassement collectif.

Ce climat qui domine les conversations ne peut durer longtemps. Il y a de l'indifférence, de la colère. Ce qui est sûr c'est qu'il n'y a plus de la compréhension. Ni aimé ni respecté, un dirigeant ne peut durer dans une démocratie moderne d'opinion.

Hollande 06 05 13

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