Si le sondage Ifop publié hier par Marianne se confirme, c'est un changement de nature de la présidentielle française qui nous attend en 2017.
Jusqu'alors, la présidentielle était la compétition dans une offre à quatre tendances. Le premier tour avait vocation à identifier le rapport des forces actualisées.
L'actuelle crise d'Etat profite au Front National qui continue
sa progression et s'installe en tête. Si cette tendance se confirme, le 1er tour sera la qualification pour 1 seul des candidats : celui qui va affronter le FN au second tour.
Les conséquences concrètes sont nombreuses. Avec un socle aussi bas (17 %), le PS doit partir à la reconquête de sa … gauche. Une candidature écolo ou parti de gauche et les chances de se qualifier pour le second tour sont nulles.
A droite, c'est presque le même schéma. S'il devait y avoir l'union à gauche, la moindre candidature "dissidente" y compris celle de Bayrou prendrait le risque de faire perdre des chances de qualification pour le second tour.
C'est une nouvelle donne totale avec l'introduction d'une notion de vote utile inédite.
Ce contexte montre l'ampleur de l'actuelle crise démocratique en France. C'est un parti aux leaders quais-inconnus en dehors de sa responsable et au programme pour le moins éloigné de contraintes habituelles de gestion qui s'installe en tête comme si la volonté n°1 était de sanctionner sans préoccupation du lendemain. Difficile d'imaginer pire pour un pays qui passe son temps à donner des leçons de démocratie aux autres.
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