Mieux vaut avoir tort avec tout le monde que prendre le risque d'avoir raison seul contre tout le monde : c'est une des règles du capitalisme institutionnel à la française. La raison est simple à comprendre.
Imaginez : vous gérez des fonds qui ne sont pas les vôtres. La facilité : être suiviste parce que le suivisme est le bouclier contre l'engagement de votre responsabilité. Votre mise ne fonctionne pas. Votre argument de défense : " je ne suis pas le seul, nous nous sommes tous trompés". Si vous étiez le seul à vous être trompé, comment le justifier ? Impossible.
C'est le mimétisme de placement.
C'est ce à quoi échappe une partie du capital-risque US puisque les gérants des fonds sont les propriétaires des fonds qui ont de surcroît intégré le risque comme une donnée à part entière du métier.
C'est ce mimétisme en France qui accompagne la situation
irréelle de Yo. Puisque Robert Scoble accompagne l'opération mieux vaut en être. Le bouclier est là.
Ce sont des approches de ce type qui, jointes à la seule modélisation mathématique désormais célèbre tout particulièrement à Grenoble, produisent des monstres. Dans les années 2000, ces approches ont créé une partie de la bulle.com. Il suffisait que Bernard Arnault investisse pour que la communauté financière fasse de même. Quel bouclier de rêve que pouvoir dire "nous nous sommes trompés comme … Bernard Arnault".
Ces "réflexes" n'annoncent rien de bon quand les fondamentaux d'un métier sont oubliés.
Denis Bonzy
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