Un jour, on découvre qu'il y a une version des faits qui ne correspond en rien aux faits que l'on a vécus en direct, au quotidien. On est surpris. Révolté. Indigné. Puis, un jour, on s'en fiche parce qu'on considère qu'au déshonneur de l'obscurantisme il n'est pas possible de faire l'honneur de l'indignation.
Il suffit de corriger et de s'en remettre à la vérité du temps, qui est toujours la plus impartiale.
De 1981 à 1984, j'ai vécu au quotidien le combat pour la création de l'ESC de Grenoble sous le nom de baptême d'alors. En dehors des responsables politiques non évoqués dans ce billet, je suis bien placé pour témoigner qu'elle n'aurait jamais vu le jour sans l'énergie et la motivation de 5 forts tempéraments alors engagés dans le monde économique.
1) René Michal : l'apport de ce Président de Chambre Consulaire est, à mes yeux, réellement historique tant il a lancé, conduit, concrétisé des mutations profondes.
2) Claude Bour : par son parcours professionnel personnel, il avait une sensibilité particulière aux enjeux de formation, responsabilité qu'il venait d'assumer sur
Lyon avant son arrivée sur Grenoble. Il a insisté avec succès et réussi à convaincre sur de nombreux points dont le fait que l'ESCG soit la 1ère en France à cette époque à compter une formation sur les nouvelles technologies.
3) Pierre de Villard : il était 1er VP de la CCIG à cette époque. Mais surtout, par son tempérament, il était très complémentaire de René Michal donnant une touche plus conceptuelle, plus analytique là où Michal était plus intuitif. A plusieurs reprises, son sens de l'ingénierie financière a surtout permis de sortir d'impasse en toute légalité irréprochable.
4) Christian Gauduel : assurément le Président le plus complet des 30 dernières années. Il était moins clivant que René Michal, plus diplomate. Il est le Président qui a le mieux représenté le monde économique grenoblois dans Rhône-Alpes.
5) Maurice Cavard : face aux "hommes des services et du commerce" (ceux évoqués ci-dessus), il représentait l'industrie. Il était l'un des premiers responsables de Merlin Gerin. Il a été l'homme du consensus autour de la création de l'ESCG.
On dit que le temps soigne.
A lire ou à entendre certaines contributions, il est aussi possible qu'il tue ou du moins altère sérieusement la crédibilité de certains "observateurs". C'est malheureusement le cas lors de la récente commémoration du 30 ème anniversaire de l'ESCG.
Puisse au moins ce regard rendre au temps la capacité à tout simplement respecter la réalité des faits loin de la complaisance ou de l'injustice.
DB
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