Denis Bonzy

Bygmalion : un nouveau feu de paille ?

Les affaires sur les financements politiques ont commencé sur la place publique française en 1986. Depuis cette date, c'est un feu continu où rien n'est jamais réglé.

Cette situation est le résultat de 3 facteurs majeurs :

1) un rapport toujours hypocrite avec l'argent comme si une campagne électorale n'avait aucun coût,

2) une acceptation de l'irresponsabilité généralisée : l'exemple le plus caricatural est celui de l'interdiction absolue du travail de personnels territoriaux en faveur d'une campagne électorale. Parfois même par voie de presse, des fonctionnaires expliquent qu'ils se consacrent jour et nuit à une campagne électorale et n'ont pas déposé des jours de congés auprès de leur collectivité de rattachement … Conséquence concrète : aucune !

Les règles fourmillent mais ne sont pas appliquées.

3) le régime déclaratif en bloc après la campagne est une disposition inefficace. A l'exemple des Etats-Unis, un dispositif public trimestriel serait considérablement plus vrai.

Mais il en est des finances électorales comme du reste : pas de suite.

Affaire SNCF et la largeur des rails : oubliée.

Affaire BNP Paribas : amande record et irresponsabilité … record.

Affaire de Carolis : disparue.

Chaque affaire de ce type n'est qu'un feu de paille et après comment s'étonner que l'opinion publique soit révoltée contre ce système ?

Que ce système respecte l'opinion et l'opinion le respectera …

Faute de remettre à leurs places ces considérations, le système se noie dans le ridicule. Mais en France, le pouvoir c'est le tabou du sexe et de l'argent. La morale est donc loin d'avoir sa place.

Aubade bis

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