Denis Bonzy

Européennes : la vraie bataille : pessimisme / espoir

Avec la crise, nous sommes entrés dans une nouvelle ère démocratique. Les nouveaux médias avaient déjà changé beaucoup de choses :

– le style est désormais le programme,

– l'image est maintenant le contenu,

– la cause emporte tous les détails.

L'enjeu coniste donc à identifier un style, le faire vivre par des images, être  associé à une perceptible et populaire  auprès du grand public.

Mais il y a depuis 2012 une autre frontière : le pessimisme / l'espoir. C'est le vrai critère des choix actuels.

Les Européennes de mai vont consacrer ce nouveau clivage.

L'expression du pessimisme a de


multiples moyens : abstention mais surtout les votes protestataires. A juste titre, des citoyens ont le sentiment que leur vie ne peut se résumer à ce qu'ils connaissent et qu'il leur faut exprimer leur pessimisme.

Face à cette culture, il y a ceux qui ont déjà franchi l'après-pessimisme pour tenter de construire les étapes de l'espoir. Ils doivent donc trouver un nouveau sens, construire des alternatives. 

En France actuellement, le terrain de l'espoir est perdu. Les municipales l'ont montré : surfer sur la vague de la sanction ou chercher à proposer. La première voie a largement gagné.

Pourquoi ? Tout ce qui effrayait s'est réalisé. C'est comme si le pire devenait garanti donc à quoi bon chercher à lui résister. Il faut d'abord protester contre cette évolution.

C'est une mentalité très particulière. Mais elle est aujourd'hui largement majoritaire. Il ne s'agit pas de guérir. Il s'agit de sanctionner.

C'est probablement la grande différence avec d'autres pays qui ont déjà intégré que, pour rester en vie, il faut toujours de l'espoir. 

Pour cette raison, les européennes risquent de marquer une étape française forte :  le premier parti sera l'abstention et le second l'extrême  droite. Que deviendra le jour d'après quand le pessimisme aura ainsi battu l'espoir avec un tel écart inédit ?

DB

Jour qui se lève

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