Denis Bonzy

Etat : quand l’ex-actionnaire devient un simple mauvais acteur

Alstom en est le dernier exemple : l'Etat français est un actionnaire sur le retrait qui ne parvient même plus à trouver les signes extérieurs d'apparence pour laisser penser qu'il est devenu un simple acteur de qualité.

L'économie française dans le monde aujourd'hui ce sont des chefs d'entreprises qui la font. Pour prendre un seul exemple, Bernard Arnault est aujourd'hui le véritable promoteur et défenseur de l'image de l'économie française dans le monde.

Hollande, Montebourg s'agitent pour sauver les apparences pouvant laisser croire que les politiques français ont encore un pouvoir mais lequel ?

Quatre sujets peu traités à ce jour méritent l'attention dans le dossier Alstom :

1) Quelle part du produit de la cession restera dans la trésorerie de l'entreprise ou ira aux actionnaires ? C'est la seconde hypothèse (retour aux actionnaires) qui dépasse la première et de loin. Pourquoi en est-il aujourd'hui aussi peu question ?

2) Une fois la cession opérée, qui sera en position de force  : l'Etat ou GE ? GE parce que toute compression des commandes publiques françaises sera l'argument pour réviser les  "engagements" en matière d'emploi.

3) A quel titre l'Etat peut-il supplanter les actionnaires ? Existerait-il  un "Etat actionnaire" pour les décisions stratégiques de fond mais qui ne met pas "la  main à la poche" pour renflouer ou pour supporter les pertes ?

4) Pourquoi faire vivre l'Etat une fois de plus dans l'opposition et non pas dans le projet ? L'Etat serait ainsi le "vengeur des salariés" mais quand deviendra-t-il le créateur des perspectives nouvelles ?

Toutes ces  questions de simple bon sens montrent bien  que c'est une "pièce politique" de mauvais goût qui se déroule sous nos yeux. L'ex-actionnaire sans moyen réel qu'est l'Etat devient un simple mauvais acteur récitant une pièce des vieilles  années mais aujourd'hui se comporter ainsi c'est agiter des mots, du vent.

Bernard Arnault

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