Remarquable note technique de l'Ifop publiée ce jour sur les facteurs éventuels d'explications de la déroute du PS lors des municipales de mars 2014.
L'échantillon porte sur les Communes de plus de 9 000 habitants.
La démarche est simple et logique : prendre un marqueur et voir si l'impact sur les villes détenues par la gauche ont majoré la situation moyenne d'échec. Par exemple : les Communes de gauche ayant connu une forte hausse des impôts locaux de 2008 à 2014 ont-elles été exposées à une vague d'alternance plus forte que la moyenne ?
Cette démarche très pragmatique permet de remettre en question des "idées reçues" qui constituent un héritage toxique.
1) Une municipalité sortante de gauche ayant appliqué les nouveaux rythmes scolaires est-elle sanctionnée au-delà de la moyenne ?
Non.
2) Une municipalité sortante de gauche ayant mis en oeuvre une forte progression de la fiscalité municipale est-elle sanctionnée au-delà de la moyenne ? Non.
3) Une municipalité sortante de gauche ayant connu de 2008 à 2014 une évolution forte de la délinquance est-elle sanctionnée au-delà de la moyenne ? Non. Bien au contraire, les Communes où la gauche était sortante et où la délinquance a connu la plus forte progression ces dernières années ont été conservées par … la gauche !
4) Une municipalité sortante de gauche ayant construit beaucoup de logements sociaux est-elle sanctionnée au-delà de la moyenne ? Non. Bien au contraire, ce sont des Communes qui ont mieux résisté que les autres.
…
Le seul critère rationnel qui établit un lien entre l'échec et un marqueur général, c'est la mobilisation. Les villes où la gauche a connu une déroute sont celles où l'abstention a été forte. C'est d'abord la grève des urnes qui a fragilisé la gauche.
C'est une explication qui mérite l'attention pour éviter des problèmesd'interprétations sur les résultats de mars 2014.
DB
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