Les jours d'après campagne électorale, c'est toujours pour moi le doux plaisir du retour à la vraie vie. Trois modifications se produisent alors. Tout d'abord, respecter les règles de la vie professionnelle faites d'efficacité, de reconnaissance de chiffres, de faits, de compétences. Bref, un univers très éloigné du fonctionnement de la relation politique.
Ensuite, regagner des espaces d'autonomie. Pour avoir des soirées pour lire, pour changer les musiques sur son Ipod. Pour redécouvrir la carte des
produits Picard qui, en 4 mois, a considérablement modifié le nombre et le contenu des plats exotiques. Pour se faire une opinion sur un sujet sans avoir à se demander si elle sera partagée ou pas.
Enfin et surtout, pouvoir choisir les personnes à qui on accorde du temps. La superficialité d'une campagne électorale a de multiples visages dont celui des temps partagés imposés. Il y a des personnes que l'on ne rencontrerait jamais sans une campagne électorale et qu'à l'issue de la campagne on se dit que ce fut une chance que d'établir de telles rencontres. Puis il y en a d'autres dont on se dit qu'il est heureux que la campagne ait pris fin pour ne plus avoir à les croiser. Mais dans les deux cas, le choix a repris sa place. La campagne 2014 n'échappe pas à cette règle. Les premiers ont été plus nombreux que les seconds et de très loin. Les rares seconds ont gagné en densité d'incompatibilité de ma part y compris par rapport au passé.
Le doux plaisir du retour à la vraie vie a donc refait son chemin. Dans quelques jours, il ne restera que les bons souvenirs. C'est toujours la meilleure façon de progresser en positivant les expériences.
DB
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