Hier soir, Eric Piolle a utilisé une formule juste. Saluant sa victoire, il a indiqué que c'était : "le 1er jour d'une nouvelle aventure". C'est en effet bien d'une aventure dont il s'agit c'est à dire selon le sens des mots "une entreprise hasardeuse, risquée".
Cette entreprise hasardeuse a été possible grâce à la personnalité d'Eric Piolle qui a donné une apparence de crédit, donc de confiance, à un programme au contenu très décalé. L'enjeu des prochains mois sera le rapport entre son tempérament et le programme annoncé.
Elle a été possible parce que la liste Croire en Grenoble (Matthieu Chamussy) a fait le choix le plus dangereux possible : s'en remettre au pari le plus improbable, pour ne pas dire impossible, pour éviter le choix de la responsabilité et le tout dans un climat d'excitation contraire à la raison à l'exemple de cette rumeur sur la "liste des 50" qui n'a jamais existé !
Une rumeur d'autant plus grave qu'au sein même de la liste de
M. Chamussy dès vendredi, au moins un membre éminent de cette liste déclarait devant témoins et sans la moindre contestation possible qu'il voterait Jérôme Safar en exposant des raisons de première importance alors même que son équipe menait une "chasse aux sorcières" contre des membres de "Nous Citoyens" ayant eu l'honnêteté d'exposer publiquement leur choix en faveur de Jérôme Safar.
C'est une situation d'autant plus incompréhensible que Jérôme Safar a eu l'honnêteté de tirer les conclusions logiques d'oppositions de fond. Pendant des mois, la liste de Chamussy a tiré à boulets rouges sur l'union à venir entre les listes de Jérôme Safar et d'Eric Piolle. Le jour où le premier refuse cette union, la liste de Chamussy n'en tire aucune conséquence logique.
Toutes ces situations me paraissent graves.
En temps de crises, on ne choisit pas l'aventure. Or l'essentiel de la crise est devant nous. L'opposition institutionnelle classique pouvait offrir le choix d'un ancrage modéré nécessaire pour le pays comme pour Grenoble en choisissant un ancrage analogue à celui d'un très grand nombre de membres de la liste de "Nous Citoyens" montrant également, à cette occasion, qu'elle effectuait un choix qui donnait la priorité à l'intérêt de la collectivité sur les enjeux personnels.
En refusant une telle évolution pourtant évoquée par mes soins publiquement dès lundi 24 mars au matin, elle a rendu possible cette aventure.
A l'opposé de ces calculs irréels, des femmes et des hommes ont fait le choix de la responsabilité. Ils ont eu raison même si, malheureusement, dans le tourbillon de la rapidité de l'entre deux tours, ils n'ont pas été asses nombreux.
Maintenant, l'aventure débute. Voilà la réalité des faits.
Denis Bonzy
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