Nous assistons actuellement non pas à une succession de crises dans un régime politique mais à une vraie crise de régime. Parce qu'une classe politique professionnelle a pris du retard sur l'évolution de la société et se trouve désormais presque quotidiennement confrontée à des fautes, des erreurs ou des anomalies graves et qu'elle décide de se réfugier dans le mensonge.
La succession des affaires est telle qu'on ne se rappelle même plus de celles qui avaient fait la une de l'actualité la semaine dernière.
L'affaire des écoutes est la plus grave car elle met en relief une culture du mensonge qui est intolérable.
Le mensonge s'est installé au
centre de la politique française.
Mensonge sur les chiffres qui ont perdu toute signification.
Mensonge sur les mots qui ont perdu tout sens.
Mensonge sur la réalité du fonctionnement de certaines institutions dont la justice qui devrait incarner le temple des vérités.
Il y a du dégoût face à un tel climat. Comment les lointains héritiers des valeurs du "pays des droits de l'Homme" ont-ils pu en arriver là ?
Et surtout, comment ces "héritiers" pourraient-ils désirer continuer sans changement radical ?
C'est probablement ce dernier point qui est le vrai test des élections municipales : la capacité de sursaut des citoyens.
DB
Denis Bonzy 
Laisser un commentaire