Préalablement à la présentation technique ci-dessous, deux préalables essentiels s'imposent :
1) Il s'agit de remarques techniques et non pas de remarques partisanes parce que je suis partie prenante au dossier,
2) Les réserves émises par nos soins l'ont été par écrit dès le samedi 1er mars à 16 heures 02 auprès d'un représentant présumé de l'organisme commanditaire. Ce calendrier est très important parce qu'il n'y a pas matière à concevoir nos observations comme des réactions à un résultat puisque nos observations ont été émises avant même la connaissance du moindre résultat (résultats publiés le 6 mars au soir).
La première fiche technique disponible qui est celle du "grand public" laisse déjà apparaître des points qui méritent des commentaires sérieux :
1) Il est fait état d'un échantillon de base de 601 personnes mais il est précisé que "les intentions de votes ont été calcules sur la base des personnes certaines d'aller voter". Ce qui à partir de ce dernier pourcentage dont le montant précis ne figure pas dans la fiche technique grand public, c'est un échantillon réel de l'ordre de 50 % soit 300 personnes. Sur un échantillon de 300 personnes, la marge technique d'erreur est de 5 à 6 points.
L'étroitesse de l'échantillon réel de base (300) aurait dû conduire Ipsos et FR 3 Alpes à ne pas publier de résultats compte tenu de l'ampleur considérable des marges d'erreur. Sur Bordeaux, c'est d'ailleurs ce qu'un autre organisme de sondages a effectué il y a plusieurs semaines déjà apportant alors toutes les réserves techniques sur l'interprétation des scores.
2) Ce qui est déjà avéré pour notre liste, c'est qu'elle n'a pas été sondée sous son véritable nom. A supposer même qu'elle ait été sondée (?), ce questionnement n'est pas intervenu sous le nom de Nous Citoyens mais de "divers droite". C'est un parti pris scandaleux. Le nom de la liste "Nous Citoyens" est connu depuis plusieurs jours déjà au moment de la réalisation de ce sondage. Denis Payre est venu le 24 février soit trois jours avant le lancement de ce sondage pour officialiser, si besoin était encore, ce label.
Rien n'empêchait les commanditaires publics de ce sondage de se rapprocher des candidats pour vérifier les noms de listes.
A l'opposé de ces mesures élémentaires de précaution, la réalité en l'espèce a consisté à sonder une liste sans son nom officiel.
3) Avant même de connaître les scores du 1er tour, l'ordre des questionnements pour le second tour était arrêté comme si les intéressés connaissaient déjà, avant même de sonder les scores du 1er, pour éliminer des hypothèses de second tour.
Pour un sondage financé par les contribuables, c'est un choix choquant. Là encore, il y a des usages. Les usages conduisent à exclure de tout second tour des listes dont l'antériorité de scores autorise à considérer qu'elles n'ont pas les capacités à prétendre pouvoir accéder au second tour. En l'espèce, il s'agit du 1er sondage local pour mars 2014. Il n'y a donc pas d'antériorité spécifique. Il faut donc se reporter à des élections passées. Le score de 9 % du FN lors des scrutins 2012 devaient conduire à sonder le FN dans une perspective de second tour.
En plus de ces observations techniques déjà importantes et graves pour un sondage financé sur fonds publics car FR 3 Alpes est une télévision d'Etat, s'ajoutent des remarques sur lesquelles nous attendons des explications claires :
4) Concernant le calendrier, il est affiché du 27 au 28, une personne nous déclare avoir été sondée dès le … 26 au soir.
5) Concernant la méthode de sondage, le caractère aléatoire des appels et le respect de l'anonymat sont le socle de la sincérité de l'expression des sondés. Or, une personne nous indique avoir été appelée vendredi 28.02 à 20 heures 30 avec vérification préalable de son identité avant de débuter le questionnement.
…
Il n'est pas sain à 15 jours d'un vote de sonder sur de telles bases.
Il n'est pas acceptable à 15 jours d'un vote de sonder un candidat (Denis Bonzy / Nous Citoyens) sous une identité qui n'est pas la sienne.
Le sondage de début octobre 2013 sur des indicateurs de notoriétés et de bonnes images payé par "Grenoble est à vous" méritait déjà des observations sur les pourcentages de redressement technique sur l'échantillon de préférence partisane. Il était financé sur des fonds privés.
Mais là, sur tous ces points, nous attendons des explications avec d'autant plus de rigueur que ce sondage a été payé par nos deniers.
DB
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