L'Union Européenne a publié hier un rapport qui indique que la France devrait connaître un nouveau dérapage de ses finances publiques, son déficit public devant largement rester au-dessus de 3 % en 2014 comme en 2015, si elle ne consent pas à de nouveaux sacrifices. « Les autorités françaises ont entrepris des réformes budgétaires et structurelles importantes. Elles ne sont pas faciles. Les résultats ne sont pas immédiats. Mais elles sont indispensables », a commenté M. Rehn, enjoignant le pays « à poursuivre cet élan ».
La France verra son déficit public grimper à 4 % cette année et rester à 3,9 % en 2015, selon Bruxelles, alors que le gouvernement français ne cesse de promettre un déficit à 3,6 % puis à 2,8 % en 2015. S’exprimant à Paris peu de temps après la publication de ces chiffres,
le ministre français des Finances, Pierre Moscovici, a assuré que la France« se tient » à sa « trajectoire » de réduction de son déficit public.
La France est dans la zone des "économies sensibles" comme l’Espagne, qui a jusqu’en 2016 pour ramener son déficit public dans les clous. L'Espagne ne pourra pas non plus tenir ses engagements, avec un déficit prévu à 5,8 % cette année, et à 6,5 % l’an prochain.
L’Allemagne, elle, aura des finances publiques parfaitement à l’équilibre cette année comme la suivante.
C'est une donnée qui impacte directement les actuels programmes pour les élections municipales. Le rapport à la dépense publique en France doit changer. Notre équipe est celle qui a le plus intégré cette nouvelle donne. Il faut entièrement réviser le périmètre des politiques publiques pour maintenir la performance de certains services publics essentiels. L'actuelle profusion d'interventions publiques déficitaires de façon récurrente dans des domaines marchands est un gaspillage intenable à court terme.
DB
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