Mars 2014 : la dernière étape avant les barricades … ?

Il faut toujours se méfier de la "France qui s'ennuie" ou qui paraît "fatiguée". En réalité, elle rumine avant le coup de sang.

Le Français n'est pas rebelle face au pouvoir mais il est prompt à des coups de sang. Il y a un moment où il veut voir tomber la tête du Roi (le Pouvoir) dans la sciure, héritage révolutionnaire oblige. C'est la culture du moment.

Les élections de mars 2014 sont la dernière étape avant les barricades. La formule peut sembler brutale  mais elle correspond à la réalité de ce que je pense.

La révolte individuelle intérieure est grande. Elle ne s'exprime pas encore collectivement pour

trois raisons :

– la précarisation des emplois freine l'ardeur des salariés,

– la jeunesse est totalement désorientée face à un avenir qui l'angoisse,

– les autres adultes sont résignés face à des structures de pouvoirs incapables, corrompues, impuissantes.

C'est la somme des détresses qui explique l'actuelle inaction. Ce n'est pas la volonté d'abandon. Mais il y a toujours un jour où la détresse cède le pas à la colère sur le thème du "ce n'est plus possible", "trop c'est trop".

Voter PS lors des municipales, c'est apporter son soutien à la politique de François Hollande, ses échecs, ses revirements, ses "décalages" indignes d'une fonction présidentielle.

Voter ecologiste, c'est pareil : les Verts sont dans le Gouvernement. Ils votent les actions gouvernementales.

Voter UMP, c'est cautionner une guerre des chefs qui va reprendre de plus belle au lendemain des municipales, chacun revendiquant la victoire de tel ou tel selon les "écuries présidentielles". Pour un adhérent ou pour un sympathisant UMP, le meilleur service qu'il puisse rendre à sa formation politique, c'est de passer un message d'arrêt  de cette course présidentielle anticipée en votant lors des élections municipales pour une autre équipe que l'UMP afin que la leçon du terrain soit entendue.

Dans ce contexte inédit, c'est la responsabilité de listes citoyennes comme celle que je conduis que d'exprimer cette nécessité de transformation radicale dans le calme et dans la détermination.

DB