En démocratie, l'opinion a toujours raison. Aujourd'hui, l'opinion exprime une demande très forte de nouvelles têtes et de nouvelles pratiques mais les appareils politiques cadenacent l'offre.
L'opinion veut du grand changement. Les appareils politiques lui offrent un petit lifting régulier.
A force de subir ce décalage, l'opinion ne supporte plus ce système politique verrouillé. 70 % des électeurs ne se reconnaissent plus dans aucun des partis politiques classiques.
Cette révolte a commencé dès les années 80. Des succès de librairies avaient été des alarmes. "Que le meilleur perde" était alors un portrait au vitriol de l'incompétence en politique. "La Nomenklatura française" était un voyage dans les privilèges des élites politiques. Ces ouvrages ont été plusieurs mois en tête des ventes !
Depuis cette époque, tout s'est aggravé. Cette aggravation s'accélère depuis 2012.
C'est la vague de 2014.
Celle de 1983 n'avait pas été tant celle de la droite que celle de la jeunesse. Jamais autant de villes n'ont alors connu autant de maires de moins de 40 ans. L'opinion voulait de l'énergie, de la vitalité annonçant les "années Tapie". La surprise la plus forte était la victoire de Jacques Berthelot à Brest dès le 1er tour avec 590 voix d'avance. Quatre mois auparavant, il était inconnu.
Le système politique n'avait rien vu venir. Il a juste été capable de ré-écrire l'histoire une fois qu'il a connu "la fin du film".
La vague de 2014 sera celle du rejet des appareils politiques incapables d"avoir prévu la crise, incapables d'en sortir et incapables d'en connaître les vrais effets pour le peuple.
L'opinion est en mal de revanche et en mal d'espoir. Elle va donner libre cours à son souhait de sanction. Quant à l'espoir, il devra être raisonnable dans les programmes parce que son contenu peut faire basculer du neuf au … vestiaire des politiciens démagogues qui courent à la sanction.
Le 1er semestre 2014 c'est l'électrochoc pour le pouvoir politique français. Les municipales sont le "hors d'oeuvre". Les européennes s'annoncent comme le plat principal en terrible défouloir.
DB
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