Les sages-femmes mènent actuellement un mouvement de grève courageux et nécessaire dans des conditions très responsables. C'est l'ensemble de leur statut qui est en cause dont les perspectives indiciaires d'entrée et de déroulement de la carrière.
C'est inquiétant de voir combien des professions qui sont au coeur d'un service public essentiel peuvent être progressivement privées de la reconnaissance matérielle indispensable.
Ce caractère de service public ne dépend pas de la nature juridique de la personne qui intervient.
Des millions d'euros sont dépensés chaque année pour boucher les trous d'organismes à la
vocation accessoire et font défaut à des actions qui sont au centre de notre bon fonctionnement collectif : la naissance et la mort.
C'est quand même stupéfiant que de constater ainsi un système qui perd ses repères à ce point.
Les jeux dans l'agglo représentent un déficit annuel de plus de 6 millions d'euros (Alpexpo + participation à l'équilibre du fonctionnement du Stade des Alpes + autres déficits de structures parapublics).
Mais pour s'occuper des naissances ou des dernières années de vie : c'est la sécheresse financière la plus totale.
Certes les domaines de compétences ne sont pas les mêmes entre les collectivités publiques.
Mais les collectivités locales pourraient innover et se mobiliser. Elles innovent par exemple dans le domaine de la coopération … internationale mais pas pour la … proximité.
Quand le fossé s'est creusé dans de telles extrémités, c'est vraiment tout le système qui est à revoir. C'est la reconnaissance de la nécessité d'une sélectivité qui permette de rétablir des priorités légitimes.
Les collectivités publiques doivent recentrer leurs actions sur des compétences essentielles et donner aux agents comme aux secteurs concernés les carrières et moyens matériels d'un fonctionnement performant.
C'est le cas des sages-femmes qui méritent une revalorisation très significative de leur statut.
DB
Denis Bonzy 
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