Le pouvoir local est devenu l'alibi de l'impuissance. La ficelle est grosse et la réunion d'hier soir à la Maison des Associations de l'Union des Habitants des secteurs Foch – Capuche a montré l'ampleur des colères.
D'ordinaire, exercer le pouvoir c'est agir et être responsable. Dans l'agglo, les élus sortants n'agissent pas et ne sont responsables de rien :
– "la prostitution : les réseaux sont trop forts",
– "la délinquance, c'est ici comme partout",
– "l'autoroute Grenoble – Lyon est coupée pour 10 centimètres de neige : la faute à l'AREA",
– "la liaison SNCF Grenoble – Lyon est coupée : la faute à "dame nature",
– …
Il n'y a qu'à la fin de chaque mois où ceux qui ont passé le mistigri pour
expliquer qu'ils n'avaient aucun pouvoir et qu'ils n'étaient responsables de rien retrouvent le pouvoir de passer à la caisse pour toucher l'indemnité.
C'est un état d'esprit inacceptable.
C'est cet état d'esprit qu'il faut changer. Et les citoyens ont eu beaucoup de patience à accepter la dégradation progressive mais continue des dernières années.
Hier, pour répondre aux nombreuses colères, il y avait trois fonctionnaires avec la meilleure bonne foi possible qui expliquaient leur bonne volonté et toutes leurs difficultés.
Les élus étaient absents. L'adjoint à la sécurité (Jérôme Safar, PS – Hollande) avait donné la préférence à une réunion … électorale. Pas un autre des 22 (!) adjoints n'avait trouvé le temps pour le remplacer. Pas un seul Conseiller Municipal Délégué pour le remplacer : tous en campagne électorale.
Lorsqu'il y a une telle vacance de pouvoir, il ne faut pas s'étonner si ce sont tous les autres "pouvoirs"' dont ceux de la délinquance qui occupent le vide.
DB
Denis Bonzy 
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