La principale mutation des dernières années réside dans le passage de nos sociétés de l’état de bonheur raisonnable à celui de bonheur improbable et maintenant au désarroi du sentiment de fin malheureuse.
Historiquement, le monde occidental a longtemps été d’abord composé de territoires d’optimisme et de confiance absolue. Les guerres ou autres épreuves majeures constituaient des épreuves dramatiques mais elles étaient des parenthèses sur un chemin vers l’amélioration collective.
Maintenant la logique est différente. Les échecs sont violents, permanents et surout le pire semble toujours devant.
De la guerre à la paix, il y avait le temps de se désarmer et d’écouter le cœur des êtres humains.
De la faim au meilleur niveau de vie, il y avait le temps de la prise de conscience et de l’organisation collective.
Du développement à l’anéantissement, c’est le temps de quoi ?
Nous sommes à cette étape marquée par la privation de sens. Nous nous sentons prisonniers d’un développement qui nous échappe. Ce n’est pas la faiblesse de la raison qui rend le monde incompréhensible. C’est le sentiment que les corrections seraient trop difficiles, presque hors de portée.
Ce sentiment crée des violences d'une extrême gravité.
Il faut nous réapproprier la détermination personnelle pour croire au plus profond de nous que c’est l’individu qui fait l’histoire dont il est le seul possesseur.
Toute logique qui pousse les individus vers un déterminisme est condamnable.
Il est temps de construire une nouvelle morale capable de concilier la liberté individuelle et l’action collective.
C’est cette nouvelle énergie morale qui doit mobiliser nos actions. Aimer c’est d’abord regarder ensemble dans la même direction. Nos collectivités ont besoin de retrouver cette signification de la vie en commun. Il y a encore de belles choses à faire et à vivre. Cette réalité passe par la tolérance, par l'acceptation d'autrui, par la protection de la liberté dont celle d'informer dans la liberté la plus absolue.
C'est cet état d'esprit qui nous anime et que nous devons partager le plus largement possible.
La violence, c'est l'assurance de l'anéantissement.
L'espoir, c'est l'ouverture vers l'épanouissement.
Il ne doit jamais y avoir matière à la moindre confusion.
DB
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