Il est temps que les débats publics thématiques s'engagent. Il y a deux façons de vivre la campagne à venir : en rasant les murs ou en respectant les citoyens. Raser les murs, cela signifie que tout sera bon pour repousser les vraies explications. Respecter les citoyens, c'est proposer des solutions.
Le Conseil Municipal d'hier est l'exemple du choc des solutions.
1) Alpexpo : le Dauphiné Libéré de ce jour expose les différentes approches avec un article très détaillé. Pour mon équipe, la priorité doit consister à agir sur des solidarités tout en diminuant la pression fiscale locale.
Il faut donc introduire de la sélectivité dans les actions. Dès qu'il y a un organisme para-municipal à vocation concurrentielle qui ne respecte pas un programme pluri-annuel de retours sur investissements, il y a mise sous service de cet organisme. Cette mise sous service intervient après appel à concurrence avec dispositif d'écrêtement des bénéfices à partir d'un seuil où privé et public se partagent les bons résultats. C'est attractif pour tout le monde.
Cette disposition a vocation à application immédiate dans notre programme avec, en parallèle, la fin de l'éclatement des organismes para-municipaux pour renforcer les économies de gestion. L'actuelle multiplication des organismes répond à une logique de partage des responsabilités, des indemnités, des avantages. Ce temps là doit être terminé. Le schéma d'éventuelle mise sous service que nous proposons est appliqué notamment dans de nombreuses municipalités PS de premier plan et il fonctionne bien.
2) L'Esplanade : nous proposons un dispositif de consultations référendaires à double détente. 1) Avant le lancement d'une opération d'urbanisme d'ampleur, la population de proximité est consultée sur les esquisses. C'est l'esquisse choisie par la population de proximité qui est engagée. 2) A la fin du dispositif, c'est le projet finalisé qui est choisi par la population de proximité. Un pouvoir n'a pas à imposer au voisinage de proximité un choix qu'il ne veut pas et qui va entièrement modifier la vie de tous les jours.
Notre conception est celle d'un pouvoir minimaliste, qui remplit ses obligations essentielles au moindre coût et qui respecte ensuite les choix des citoyens dans une logique de démocratie directe.
Depuis le 25 septembre, j'ai proposé par écrit à Jérôme Safar que nous engagions les débats thématiques. Des villes étrangères montrent la voie. Montréal hier soir était à son sixième débat pour les municipales. Les débats ne vont pas se bousculer tous les deux jours dans les 45 derniers jours. Nous n'allons pas attendre sur le quai le train UMP qui ne démarre pas.
Si nous voulons respecter les citoyens, tous les candidats leur doivent des débats de fond avec des solutions pratiques. Pour ce qui nous concerne, nous sommes prêts.
DB
Denis Bonzy 
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