C'est avec beaucoup de tristesse que j'ai appris ce matin rue de Strasbourg la disparition d'Hervé Suraci. Par respect pour son action publique qui a été grande, sa mémoire impose d'évoquer trois valeurs de fond :
1) La force des valeurs syndicales : l'équipe grenobloise de
1983 a eu la chance de compter sur l'engagement de plusieurs syndicalistes dont Hervé Suraci mais aussi Eliane Bellot, Carmelle Bugada. Le syndicalisme construit un tempérament sain de contestation du pouvoir. C'est un tempérament indispensable, qui est non seulement le meilleur service rendu aux citoyens mais aussi, paradoxalement, au … pouvoir qui a besoin d'un équilibre dans la contestation permanente.
2) La qualité des engagements citoyens : Hervé Suraci n'a jamais participé à la course aux mandats. Il voulait seulement bien exercer les responsabilités confiées. Bruno de Gelis, Jean Pierre Girard, Robert Filippi, Michel Poncerry, François Soldano notamment … avaient les mêmes repères.
3) La confiance au sein d'une équipe : il ne peut y avoir d'équipe dans la défiance, dans les rivalités. Il vaut mieux purger les germes de conflits que permettre aux conflits de s'installer. L'équipe de 1983 était une belle équipe, soudée, complémentaire, dévouée. Avec un enthousiasme inédit, elle a accumulé des heures et des heures de travail, de réunions … J'ai toujours été choqué de voir des personnes aussi dévouées, exemplaires, éloignées du moindre souci de financements politiques être ensuite confrontées à un obscurantisme détruisant la réalité gobale de leurs travaux et de leur dévouement. Hervé Suraci n'a jamais compris ni accepté ce climat local. Et il avait raison. C'est toujours inquiétant et pénible de voir un comportement collectif ne pas être mesuré, nuancé. Parce que ce comportement s'éloigne des réalités de la vie. Qu'il s'éloigne du respect des personnes. Cette dimension a ajouté à l'épreuve que M. Suraci a très courageusement affronté ces derniers mois.
DB
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