Quand les scènes de ménages à l’UMP 38 font oublier les difficultés de la Villeneuve

A Grenoble, à chaque semaine, une crise chasse l'autre avant que l'autre ne se ré-invite sur le devant de la scène. C'est comme cela que rien ne paraît jamais sérieusement réglé. C'est le cas pour les scènes de ménages de l'UMP 38 qui en font oublier les difficultés de la Villeneuve. Je suis très surpris par la fièvre de ces derniers jours. Elle s'écarte excessivement de règles de bon sens pour gagner en mars 2014. L'UMP 38 ne peut pas s'installer aussi durablement dans une crise chronique qui devient un réel problème pour l'ensemble de la compétitivité de l'opposition locale. 

1) Sur les finances, les candidats de l'UMP 38 doivent avoir à  l'esprit qu'il restera une campagne après la fin des primaires de l'UMP 38. Sondages, collages, dépliants, brochures couleurs, local de campagne … : toutes ces dépenses vont impacter le compte plafonné des dépenses globales de campagne. 

2) Les primaires répondaient à des priorités simples : adoucir l'image de l'UMP 38 pour tourner la page des querelles passées. L'UMP 38 est une composante des oppositions locales. Elle doit être considérée et respectée à ce titre. Bien davantage, elle devrait donner l'exemple d'un fonctionnement professionnel, performant lui donnant qualité à rassembler très largement. A trop s'éloigner de ce constat, l'UMP 38 devient une fragilité pour tous ceux qui souhaitent l'alternance nécessaire.

3) La compétition et la diversité font partie de la vie. Elles sont saines. Elles doivent donc intervenir dans le calme, dans la loyauté, avec esprit sportif. Les escalades dans la journée d'hier sont à l'opposé de cette mentalité. Si des candidats ne parviennent pas à vivre paisiblement le débat au sein de leur formation politique, comment le vivraient-ils demain avec l'ensemble de la société qui n'appartient pas à cette formation politique ?

4) La vraie décision qui compte est celle de mars 2014. Il ne s'agit pas de choisir les meilleurs opposants pour l'après mars 2014 mais les nouveaux gouvernants pour mars 2014. Ce sont deux logiques totalement différentes.

Notre objectif comme membres de la société civile, c'est le changement pour de vrai. Ce n'est pas d'être opposant après mars 2014. Il serait nécessaire que ce débat là soit arbitré au sein de diverses composantes de  l'UMP 38 parce qu'à voir certaines réactions tout peut logiquement laisser penser que le statut d'opposant semble suffire. Et cette culture là n'est pas compatible avec la volonté de changement qui est celle d'une très forte majorité des habitants de l'agglomération face à la kyrielle des problèmes de la vie quotidienne : insécurité, chômage, embouteillages, dettes …

Les scènes de ménages de l'UMP 38 ont fait oublier les difficultés de la Villeneuve. Pour nous, ce sont les secondes qu'il faut régler avec urgence et les premières doivent l'être dans la discrétion sinon ceux qui y contribuent se disqualifient pour prétendre s'occuper des vrais problèmes.

DB