Sans débat sur des projets, le suffrage universel est privé de langage

Il a longtemps été question d'un "modèle grenoblois" comme laboratoire de démocratie. Le minimum vital dans une démocratie c'est le débat sur les projets. Aujourd'hui, deux projets existent. Deux projets seulement.

Par ordre chronologique selon la date de présentation :

– celui du Club 20 que j'anime, projet publié depuis fin juin 2013,

– celui de GO Citoyenneté présenté il y a 48 heures.

Dans toutes les autres Communes,

l'heure de présentation des projets a sonné.
Hier, sur Avignon par exemple, l'opposition présentait un projet détaillé (cf photo ci-contre). Il en fut de même sur Paris, Bordeaux, Perpignan …

A Grenoble, les programmes se cachent. Ici, le "programme", c'est la candidature, la polémique factuelle …

Sans débat sur des projets, le suffrage universel est privé de langage.

C'est un affaiblissement considérable de la démocratie locale que cette perte d'influence des idées pour se résigner à une "politique-spectacle" faite de simple voyeurisme ponctuel en fonction de coups, de tactiques. 

Cette exposition superficielle pratiquée par des candidats transforme les citoyens en dupes  abusés, passant d'un épisode à l'autre sans la moindre cohérence, spectateurs étourdis par un flot d'images ou de formules. 

Cette politique là n'est pas la nôtre. 

Publier un projet, c'est la première marche du respect des citoyens.

DB