En trois jours, les citoyens de l'agglomération grenobloise viennent de vivre la caricature d'une démocratie locale malade. Images et symboles tiennent lieu d'arguments. Tout n'est que narcissime politique : l'image de soi-même est altérée. Les nerfs craquent. Les insultes volent. Une profession en panne actuellement de popularité est prise en otage … : c'est la pente dangereuse et toujours stérile de la violence verbale pour dénoncer de surcroît la … violence quotidienne.
Les 2 questions de fond qui comptent n'auront jamais été posées. Elles devaient être psoées dans le calme pour avoir des réponses de fond :
1) la majorité PS doit expliquer pourquoi elle a fait des erreurs et pourquoi elle ne les refera pas : à l'opposé de cette question de bon sens, elle ne reconnaît pas avoir fait des erreurs donc elle n'est pas engagée sur le chemin de la réforme.
2) Les oppositions qui aspirent à l'alternance doivent expliquer leurs propositions : en quoi diffèrent-elles des mesures qui ont échoué ?
Ce sont les deux questions qui comptent loin des images et du seul registre émotionnel. Aucune de ces deux questions ne vient d'être traitée.
Dans une semaine, non seulement cette polémique n'aura servi à rien mais probablement personne ne se rappelera du contenu même des images. Il ne restera qu'une vague impression globale. C'est l'ère du vide qui fait le plein.
Cette ère du vide fait le plein dans tous les domaines actuellement dans l'agglo grenobloise.
Les annonces de candidatures tombent comme la pluie d'automne. Mais des programmes : encore aucun disponible à ce jour en dehors des 87 propositions que j'ai présentées en juin 2013. L'image de la candidature tient lieu de … programme. Irréel.
L'agglomération est en panne d'idées, en panne de relève, en panne de vraie démocratie où chaque pouvoir tient son rôle dans l'indépendance et la qualité.Le fossé entre les professionnels de la politique et les citoyens n'a jamais été aussi grand.
Cette fracture de plus en plus profonde donne une sortie imprévisible à ce jour.
DB
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