Dans la consommation courante, la tromperie sur la marchandise est un scandale. Acheter de la viande de cheval à la place du boeuf expose à du pénal. Il n'y a plus que la politique où la tromperie sur la marchandise est non seulement tolérée, impunie mais serait même la … règle.
Pourquoi la politique échapperait-elle à la règle applicable ailleurs ?
Il n'y a aucune raison car oui voter, c'est consommer.
C'est cette évolution que nous jugeons bonne que nous mettons en oeuvre depuis une semaine : des citoyens auxquels nous adressons des offres précises sur leurs préoccupations concrètes.
La vie politique française ne respecte aujourd'hui plus aucun repère de bon sens.
1) Un politique avant de s'occuper des autres doit d'abord
montrer sa capacité à s'occuper de sa famille et de lui-même., son propre équilibre. Hollande aurait dû démissionner Fabius, Taubira et Touraine : comment gérer les affaires de tous s'ils ne sont même pas capables de s'occuper de leur cercle familial le plus rapproché ?
2) Un politique ne doit pas être protégé là où tout est précaire par ailleurs. Un artisan fait mal son boulot. Le client en change. Un salarié travaille mal, l'employeur s'en sépare. Toute la vie moderne est faite de précarités. La politique en France est le dernier domaine où la visibilité est assurée sur une longue période sans la moindre obligation de résultat. Rendre le pouvoir aux citoyens, c'est leur reconnaître le pouvoir de révocation en cours de mandat.
3) Cette culture n'est pas une régression mais une formidable avancée. C'est la reconnaissance de la maturité des citoyens. L'étiquetage politique est un piège à benêts. C'est la négation de la liberté du citoyen. C'est donc la négation de la qualité même de citoyen puisque cette qualité est la consécration de la liberté dans l'égalité la plus absolue. Accepter d'être piégé par l'étiquetage politique, c'est cautionner la non-estime de soi, ce qui n'est plus accepté nulle part ailleurs.
Cette estime de soi chevillée aux corps des citoyens est le plus beau rempart de la démocratie. Pourquoi l'agglomération grenobloise va si mal depuis ces dernières années ? D'abord parce que trop de personnes ont perdu cette estime de soi : une opposition qui s'excuse d'exister, quelques journalistes (heureusement très peu nombreux) qui s'éloignent des fondamentaux de leur métier, des corps intermédiaires qui oublient les intérêts concrets de leurs mandants … : bref des personnes qui vivent d'abord pour le regard du Pouvoir et les reconnaissances qu'elles veulent attirer. Cette caractéristique est historiquement celle des phénomènes de la Cour du Roi. Cette mentalité est la marche vers toutes les difficultés y compris celles du puissant supposé être … servi.
La consommation, c'est l'opposé de cette culture : pas content, on change de produit. Et il ne viendrait à personne l'idée de défendre qu'il serait possible de continuer à consommer un produit qui ne satisfait pas. Il est temps que la politique française vive cette avancée.
DB
Laisser un commentaire