Les "sondages mystères" se multiplient dans l'agglomération grenobloise. Progressivement, ils ne ne sont plus mystérieux ni dans leurs chiffres ni dans leur vocation réelle.
Dans leurs chiffres, ils circulent toujours assez rapidement. Ainsi, quand Le Postillon révélait en février 2013 un sondage, quelques semaines plus tard les chiffres principaux commençaient à circuler à l'exemple des réponses à la question 4 et des 59 % qui considèrent que la qualité de vie s'est dégradée dans l'agglo ces 5 dernières années (sur un échantillon représentatif de 500 personnes).
Pour chaque sondage, le mystère se dissipe donc assez rapidement.
Il se dissipe de même sur la vocation des sondages : c'est la câlinothérapie des légitimistes. Un certain nombre de corps intermédiaires, d'obligés sont inquiets par
l'actualité nationale, la décote du PS et les protestations locales de plus en plus nombreuses.
Il faut donc les rassurer.
En mars 2014, il y aura un "village gaulois" qui va échapper à la vague nationale anti-Ps et à l'usure locale de 18 ans de pouvoir local absolu. Ce "village gaulois" s'appelle : Grenoble, donc la Métro.
Et de distiller les "informations" qui rassurent. Les distiller entre "informés" parce que les sondages ne sont pas publiés alors même que plusieurs d'entre eux semblent avoir fait l'objet des déclarations préalables auprès des instances concernés.
A Grenoble, seconde particularité, les sondages sont tellement bons que les commanditaires ne les publient pas par … humilité.
La réalité est plus nuancée.
Ce qui est grave c'est l'instrumentalisation des sondages pour câliner les légitimistes : ceux dont les intérêts priment sur les convictions. Pour les légitimistes, l'engagement est subordonné à la probabilité de victoire.
Si l'agglo va mal, c'est parce que les convictions ont disparu : des valeurs fortes qui sont le socle d'un projet collectif clair. Cette présentation d'un projet collectif clair semble même relever d'une mentalité tellement dépassée que bon nombre des candidats en parlent sans jamais passer aux actes. Comme ce jour dans le Dauphiné Libéré quand est évoquée la liste Verts – Front de gauche : on rédige toujours le programme provisoire … avant même d'engager les négociations ensuite sur le programme … définitif.
La câlinothérapie n'aime pas les programmes puisqu'elle vit du sur-mesure.
Elle déteste les règles impersonnelles puisqu'elle se nourrit du clientélisme.
Cette mentalité est l'une des racines des difficultés actuelles de l'agglo. Peut-être même la principale ?
Laisser un commentaire