En totale perte de vitesse, les partis politiques classiques (PS, UMP, Front de Gauche, Verts …) déploient la même tactique : nationaliser le scrutin municipal. La gauche commence à organiser son "piège habituel" : l'union entre les droites. L'UMP veut transformer ce scrutin en vote "anti-Hollande" et le cinéma politique habituel repart pour un tour.
Ce cinéma produit deux effets connus :
1) la progression de l'abstention : tous les records ont été battus en 2008 lors des municipales au premier comme au second tour,
2) des listes ont parfois été élues avec moins de 50 % du corps électoral exprimé qui représentait lui-même 50 % du corps électoral total.
Ce fut le cas à Grenoble en 2008 : Destot a été élu avec 48,01 % des voix sur 51, 76 % de corps électoral exprimé. Pour simplifier, il a eu la confiance de moins d'un votant sur 2 et ces votants représentaient 1 citoyen sur 2 du potentiel.
Cette situation n'est pas durable.
Les partis politiques s'en satisfont parce que c'est le seul pouvoir qui les intéresse. Demain, à 30 % de votants, ils ne verraient pas le problème s'ils conservaient le pouvoir.
C'est cette situation q'uil faut changer.
Pour la changer, il faut que l'élection soit un référendum sur le quotidien :
– des sujets précis,
– des réponses précises,
– des calendriers clairs,
– des échecs sanctionnés par la responsabilité.
C'est une approche entièrement nouvelle.
Seule cette approche exprimera des valeurs fortes à des personnes qui vivent la répulsion face à la vie politique qui fonctionne sur des bases qui ne les concernent plus.
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