Grenoble agglo : la faillite d’un système politique corrompu par la confusion des pouvoirs

Dans l'agglomération grenobloise, la violence est désormais partout chez elle. Le centre ville de Grenoble est une poubelle à ciel ouvert, sale, avec des clochards qui urinent en plein soleil sur des artères majeures. Au Jardin de Ville de Grenoble, le kiosque est squatté et des enfants sont exposés aux ruades des chiens des vagabonds. Des Communes excentrées, hier à la paisibilité exemplaire, sont aujourd'hui exposées à des agressions à domicile, à des actes de délinquances multiples récurrents : tags sur des édifices religieux, bagarres de bandes sur des places  principales, vols des magasins indépendants …

Cette situation serait le fait du "hasard" donc fatalement durable ?

Non, elle est l'expression de la faillite d'un système politique corrompu par la confusion des pouvoirs.

La nature humaine a besoin de frontières claires et de responsabilités bien définies. Il en est de même pour un système public institutionnel.

Quand ces frontières n'existent plus, le pouvoir est dénaturé, rendu mauvais, donc corrompu par l'inexistence d'un équilibre indispensable entre des acteurs différents ayant des vocations différentes.

C'est cet équilbre entre des pouvoirs différents qui n'existe plus dans l'agglomération grenobloise depuis longtemps et qui est le réel creuset de l'actuelle faillite liée à plusieurs facteurs :

1) Le clientélisme est le creuset d'une génération d'obligés avec une mentalité de veaux. Quand des politiques

ont le sentiment que tout est possible même le pire sans qu'une sanction électorale ne tombe, ils n'ont plus l'aiguillon indispensable qui est le respect de la citoyenneté. Dans l'agglomération grenobloise, au pouvoir depuis 1995, des élus ont acquis cette mentalité de propriétaire du pouvoir qui est totalement incompatible avec la vitalité démocratique. Ils ne rencontrent plus des citoyens mais des clients, des dépendants, des subventionnés … La pyramide du pouvoir est inversée.

2) La concentration de tous les pouvoirs sans la moindre exception aux mains d'une seule force politique n'est pas saine. Elle prive des rivalités, des expressions plurielles qui sont une garantie pour les citoyens.

3) L'information locale à l'échelon communal n'occupe pas son rôle de "4ème pouvoir". Dans les Communes, le légitimisme l'a emporté sur l'information. Là c'est un ex-membre du Conseil  Municipal, ailleurs parfois même un membre de la famille du maire … bref : le localier est le facteur des informations officielles. Il y a ce qui est publié, souvent exagéré pour contribuer au climat de flatteries pour les élus locaux. Il y a surtout tout ce qui n'est pas publié et qui pourrait gêner les élus locaux.

4) L'Etat impartial, dans ses différents volets locaux, a disparu derrière la toute puissance des féodalités locales. La décentralisation "à la française", c'est d'abord la disparition de l'Etat dans ses implantations locales.

5) Un seuil de gravité a été franchi qui entraîne une accélération des tendances comme à Marseille. Il suffit d'ailleurs de parler sur le terrain avec les éducateurs par exemple. Le volume financier de la drogue atteint une "fonction économique" nouvelle. Les drogues les plus répandues désormais ont des impacts différents : elles rendent plus agressifs et non pas oisifs. Le niveau de chômage a franchi dans des quartiers difficiles les 50 % de la génération des 18 – 25 ans avec le désoeuvrement qui en résulte…

Cette confusion des pouvoirs sans s'attaquer aux véritables causes des problèmes a donné naissance à une irresponsabilité ambiante inédite.

Ce n'est plus la réalité des faits qui compte mais la capacité à modifier l'expression de cette réalité.

Des enquêtes d'opinions sont intervenues dans l'agglomération grenobloise lors du 1er semestre 2013, y compris semble-t-il une enquête (Sofres ?) qui aurait été financée par la fédération du PS 38 dans la semaine du 8 juillet 2013 (et non publiée !) : c'est une vague inédite qui se prépare et si les  actuels chiffres se confortent, toutes celles et tous ceux qui ont installé cet obscurantisme local ou qui l'ont cautionné à l'exemple du commentaire irréel d'un militant PS de l'agglo sous l'article d'hier vont prendre conscience du fossé qu'ils ont créé avec l'opinion. Il est vrai que l'intéressé nous dit avoir envoyé son billet depuis … Bali !

DB