La citoyenneté en France traverse une crise sans précédent. Nous assistons même à la naissance d'une nouvelle génération de citoyens : "les héritiers de la victoire". Ils ne se battent pas pour des valeurs ou pour des idéaux mais pour hériter de la victoire et de ses bienfaits supposés.
Ce sont les clients de la victoire.
Mais encore faut-il trouver le bon magasin pour "acheter la victoire à tout prix".
C'est l'une des nouvelles fonctions accordées aux
sondages :
donner le résultat avant l'heure ou comment indiquer les "bons chiffres avant le tirage officiel".
C'est la triste comédie qui se déroule dans de nombreuses villes actuellement autour de sondages bien "organisés" à l'exemple notamment du sondage Sofres réalisé à Grenoble dans la semaine du 8 juillet 2013.
J'en parle avec d'autant plus de liberté et d'indépendance que j'en suis totalement extérieur : ni concerné par l'organisation ni par une seule question.
C'est un sondage qui n'a pas vocation à être publié puisqu'il est voué à la rumeur ou à l'information du "one to one".
Il s'agit de parler aux "légitimistes" : ceux qui veulent gagner à tout prix.
La violence est partout ? Non puisque le sondage ne donnerait pas Destot battu à plate couture.
Les embouteillages sont redoutables ? Non puisque l'opinion ne sanctionnerait pas l'équipe sortante en la mettant au tapis dès le premier tour.
…
Cette gouvernance des sondages, c'est le rideau de fumée d'une partie de l'opinion qui veut penser comme la majorité.
Un état d'esprit bien étonnant où l'objectif c'est d'être "comme les autres" comme pour la mode vestimentaire. Les héritiers de la victoire sont surtout des suivistes qui oublient bien vite que le propre d'un sondage à 8 mois d'un vote c'est d'être un pollaroïd voué à un effacement très rapide…
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