Le prix des services d'alimentation en eau potable et des services
d'assainissement est inférieur de 11% à la moyenne relevée dans dix pays
européens, à 3,38 euros par mètre cube contre 3,81 euros par m3 en Europe, selon
un baromètre publié mardi.
Le baromètre NUS Consulting pour la
Fédération professionnelle des entreprises de l'eau (FP2E) compile le prix des
services de l'eau dans les cinq plus grandes villes de dix pays d'Europe
(Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Italie, Pays-Bas,
Royaume-Uni, Suède).
Le Danemark est le pays où le prix moyen est le
plus élevé (6,55 euros),
devant l'Allemagne (5,31 euros) et les Pays-Bas (4,20
euros).
Derrière la France (3,38 euros), on retrouve deux pays seulement:
l'Espagne (2,40 euros) et l'Italie (1,12 euro).
Il ressort de la
neuvième édition du baromètre publiée mercredi que l'écart entre les prix en
France et la moyenne de ceux pratiqués chez ses voisins européens "s'est
sensiblement accru entre 2011 et 2013", passant de -8% entre 2009 et 2011, à
-11% en 2013, a relevé la FP2E dans un communiqué.
Entre janvier
2011 et janvier 2013, les prix du panel ont augmenté de 3,8% en moyenne annuelle
- pour une inflation moyenne dans la zone euro de 2,5% - et de seulement 2,4% en
France. Seule l'Allemagne est derrière la France avec -0,2%. La Suède a subi un
bond de 12%, devant la Finlande (+6%) et la Belgique (+5,3%).
Sur
dix ans, entre juillet 2003 et janvier 2013, la hausse moyenne annuelle a été de
3,9% en Europe avec l'Espagne en tête (+6,8%), devant l'Italie (+5,6%) et la
Belgique (+5,4%). En queue de peloton, l'Allemagne ferme la marche (+1,9%),
derrière les Pays-Bas (+2,4%) et la France (+2,8%).
Selon la
Fédération, l'inflation limitée du prix des services de l'eau en France découle
de la politique d'investissements "continus et pérennes", qui atteint près de
six milliards d'euros chaque année (800 millions par les entreprises et 5
milliards par les collectivités).
"A l'inverse, des pays comme
l'Espagne connaissent un phénomène de hausse sensible des prix, lié à la
nécessité d'investir rapidement pour moderniser et adapter leurs réseaux de
distribution et d'assainissement", a-t-elle relevé.
La mise en
concurrence des acteurs constitue également un facteur de maîtrise des prix, a
estimé la Fédération, plaidant pour une "mise en compétition systématique des
opérateurs publics ou privés".
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