Denis Bonzy

Tours, immeubles … : comment les constructeurs ont-ils pu obtenir de tels avantages dans l’agglomération ?

Et une révolte de plus contre une tour projetée cours de la Libération / rue des Alliés à Grenoble. Le Club 20 a été le premier à dénoncer les conséquences du SCOT de l'agglomération grenobloise. Si les élections municipales de mars 2014 ne permettent pas une inflexion radicale, immédiate, par abrogation du SCOT, l'agglomération grenobloise sera livrée aux tours et aux immeubles densifiés.

Ce SCOT a été voté par les élus de l'agglomération grenobloise à une très large majorité dépassant et de loin les clivages classiques entre la gauche et la droite.

Il a été appouvé par les élus sortants en décembre 2012. Nous avions protesté contre une enquête publique qui s'est déroulée du 4 mai au 4 juillet 2012 entre les ponts et les législatives pour limiter les débats publics.

Les Communes ont trois ans pour mettre leur Plans Locaux d'Urbanisme en conformité avec le SCOT.

Comme le SCOT repose sur


la densification de l'habitat par les changement des coefficients d'occupation des sols (COS) dans des proportions d'explosion, c'est le règne des tours et des immeubles qui est engagé.
Tour Grenoble 03 97 13

Dans certaines Communes, les élus repoussent la mise en conformité des PLU tant ils savent que la situation deviendra explosive une fois la population informée de la réalité du nouveau contexte juridique.

Cette situation était-elle inéluctable ? Non.

De nombreux SCOT ont effectué des choix très différents dans d'autres agglomérations.

L'argument consistant à "protéger" l'espace en le faisant disparaître par la construction de tours dans les "dents creuses" (espaces centraux non construits) est rejeté dans la quasi-totalité des autres villes modernes.

Comment les contructeurs ont-ils pu obtenir de tels avantages ? Car les premiers gagnants de ce SCOT, ce sont les constructeurs.

Les opérations densifiées sont les plus rentables pour eux. Dans le dossier des Alliés, Gilles Trignat Constructions a effectué de nombreux efforts. Cette société dauphinoise est une référence dans la qualité de l'habitat, spécialisée dans des opérations à taille humaine.

Mais quand des opérateurs nationaux vont débarquer pour mobiliser les droits à construire légalisés, ce sera une situation totalement différente. 

L'agglomération vient d'être livrée aux grands groupes de construction dans des conditions qui font que dans trois ou quatre ans, la ville de Grenoble sera méconnaissable et il en sera de même de nombreuses petites Communes péri-urbaines.

Libération_Alliés

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