Cette semain, l'hebdomadaire Le Point publie un classement implacable sur la fiscalité grenobloise. Grenoble est dans les plus mauvais élèves.
Les chiffres de ce classement sont faux.
En effet, la seule comparaison solide est celle qui vaut à périmètre constant de compétences. Dans l'agglomération grenobloise, les fiscalités municipales ont presque toutes augmenté alors même que des transferts de compétences intervenaient au profit de la Métro pour des pans entiers d'activités anciennement municipales à l'exemple de l'assainissement notamment.
Par conséquent, la seule comparaison juste consisterait à retraiter les bases initiales, ce que personne ne fait.
La situation réelle est donc encore plus grave que les actuels classements pourtant déjà dramatiques.
Ces dix dernières années
ont été la République des impôts dans l'agglomération grenobloise.
Au moment même où cette hausse sans précédent est intervenue, la situation bat également des records en matière de dettes publiques locales avec des bombes à dépenses dont les voies de contournements ou l'insuffisance chronique de résidences médicalisées pour personnes âgées dépendantes.
Là est aujourd'hui le problème essentiel de l'agglomération grenobloise qui se réveille assise sur un volcan de hausses fiscales avec la quasi-totalité des grands équipements non traités et un montant cumulé abyssal de ses dettes publiques.
Jamais une telle crise financière n'avait impacté l'agglomération grenobloise.
Ces hausses fiscales ont marqué une érosion du pouvoir d'achat des ménages.
Les hausses fiscales qui s'annoncent dans la logique des politiques mises en oeuvre ces dernières années sont encore plus redoutables et marqueront une diminution encore plus grave du pouvoir d'achat des ménages.
C'est le sujet majeur des politiques publiques locales. A côté, les autres enjeux sont de seconds niveaux.
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