Denis Bonzy

Grenoble : la ville où les caméras de vidéosurveillance se perdent dans les couloirs du temps

L'insécurité est l'une des préoccupations majeures dans l'agglomération grenobloise. Les caméras de vidéosurveillance sont présentées comme l'une des réponses à cette insécurité. Mais dans la ville qui se veut "scientifique", donc où les chiffres ont un sens, les caméras de vidéosurveillance se perdent dans les couloirs du temps.

Les faits :

1) Dans Grenews, le 17 mai 2013, M. Jérôme Safar déclare vouloir installer "20 caméras en plus qui porteront le total à 74 d'ici la fin du mandat". C'est donc reconnaître qu'il y a à ce jour 54 caméras de vidéosurveillance (voir pièce justificative : photo de l'article de Grenews).
Chamussy Grenews caméras 03 06 13

2) Le mercredi 29 mai, M. Matthieu Chamussy, Conseiller Municipal sortant, déclare "actuellement à Grenoble il y a une caméra pour 8 000 habitants". Comme la Ville de Grenoble compte au 1er janvier 2013 158 249 habitants, cela signifie qu'il y a 20 caméras de vidéosurveillance (voir pièce  justificative : vidéo ci-dessous).

Par conséquent, au sein même de membres du Conseil Municipal sortant, le nombre des caméras de vidéosurveillance varie de 54 à … 20.

S'il y a 54 caméras, c'est une caméra pour 2 930 habitants (version Jérôme Safar).

S'il y a 20 caméras, c'est une caméra pour 8 000 habitants (version Matthieu Chamussy). 

S'il y avait 500 caméras de vidéosurveillance, qu'il y ait une marge d'erreur de 30 caméras, on pourrait le comprendre à la rigueur. Mais là c'est une différence de plus du simple au double. Une explication technique digne de foi serait quand même nécessaire sur un dossier de cette importance.

 

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Commentaires

Une réponse à « Grenoble : la ville où les caméras de vidéosurveillance se perdent dans les couloirs du temps »

  1. Avatar de Stéphane CHAPPEY
    Stéphane CHAPPEY

    Bonjour
    A l’heure où tous se sensibilisent face à la montée de l’insécurité urbaine et périurbaine, conséquence inévitable de plusieurs décennies de laxisme lattent, et qui par le plus grand des hasards est remis sur le tapis à chaque spectre d’une future élection, municipale ou nationale d’ailleurs, on nous parle solutions miracles.
    Du jour au lendemain, il faut armer la Police Municipale de Grenoble, augmenter les effectifs, et installer de la vidéo surveillance….
    En effet la vidéo protection est incontestablement devenu depuis ces dernières années un outil indispensable de notre société, mais elle n’a jamais été une solution !
    Le constat d’insécurité est malheureusement national car il reflète un phénomène de société actuel bien désastreux. Cette prise de conscience nous fait donc imaginer aujourd’hui des possibles solutions face à ces problématiques bien réelles que bon nombre de nos élus n’ont pas vu pendant des années.
    En criminologie il nous est enseigné que lorsqu’on nie ce que l’on ne veut pas voir et bien l’invisible n’existe pas.
    Nous devons ‘’prévenir’’ les troubles afin de ne pas avoir à les réprimer car notre rôle d’élus, de citoyens ou d’acteur de la sécurité est avant toute chose, de dissuader les fauteurs avant même qu’ils puissent commettre leurs méfaits et n matière de sécurité la définition la plus appropriée, serait : « … ensemble des dispositifs techniques adaptés permettant d’éviter la survenance d’incidents (tandis que la sûreté quand à elle désigne l’éloignement de tous les périls)… »
    La sécurité n’est rien s’il est n’est pas accompagné d’une réponse pénale cohérente. Pouvons nous objectivement lutter contre l’insécurité, contre les trafics et contre la criminalité s’il n’y a pas de sanctions rapides et adaptées ?
    Celle-ci doit être également pris en compte, lors des assemblées politiques et c’est là, que la vidéo protection devient utile. Elle doit être dissuasive en amont et doit être un support efficace de lutte contre l’insécurité en aval car elle pourra de ce fait apporter certaines réponses aux enquêtes judiciaires. De plus, elle peut être utilisée dans le cadre de la tranquillité publique en sanctionnant automatiquement les mauvais stationnements ou pédagogique en gérant les flux de véhicules aux abords des grands axes.
    Désolé d’avoir été un peu long ….
    Bien a vous
    Stéphane

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