Le Dauphiné Libéré de ce jour confirme l'information selon laquelle le Collège des Iles de Mars de Pont de Claix est voué à une disparition à très court terme.
C'est une décision très grave pour 4 raisons importantes :
1) Une institution (le Département) change radicalement d'opinion en 10 ans. Les faits sont les suivants : de 1985 à 2001, le livre blanc de Jacques Remiller sur la politique des collèges de proximité a été le cadre des actions départementales.
Alain Carignon a veillé à ce que des dotations budgétaires considérables soient allouées pour appliquer ce livre blanc très ambitieux.
Pour le Canton que je représentais à cette époque il y a eu la construction d'un collège neuf (Varces), l'extension – restructuration d'un collège (Vif) et la recontruction d'un collège (Moucherotte) sans compter dans le même temps les financements de nouveaux groupes scolaires élémentaires.
La priorité respectée était celle du collège de proximité.
Voilà les faits vérifiables par chacun.
Cette orientation est la bonne.
2) Cette orientation du collège de proximité est aujourd'hui remise en question et de surcroît dans une zone d'enseignement prioritaire. C'est une décision inacceptable dans un quartier où les enfants ont un besoin impératif de classes à faibles effectifs, d'activités péri-scolaires fortes pour ne pas être livrés à "l'enseignements de la rue" quand des familles sont manifestement défaillantes.
C'est une majorité de "gauche" qui mène cette suppression avec le silence total de la conseillère générale sortante (PS), Brigitte Périllié.
3) Un collège disparait dans une géographie où une explosion urbanistique a été organisée ces dernières années sans la moindre organisation préventive des services publics qui vont craquer dans les prochaines années.
4) Quand l'enseignement est ainsi sacrifié dans des quartiers aussi difficiles, les citoyens devraient réagir, se mobiliser, lutter comme nous avons été capables de le faire pour obtenir il y a quelques années les crédits financiers utiles pour la modernisation des collèges.
Mais à cette époque les relais de la "gauche" étaient mobilisés parce qu'ils doutaient qu'une majorité modérée puisse respecter ses engagements. Quand elle a respecté ses engagements, ces relais ont salué le succès par le silence. L'échec aurait été à l'origine de nombreuses manifestations. Aujourd'hui c'est le silence qui salue les revers de la "gauche".
Quand le militantisme atteint un tel niveau, c'est une aliénation de la qualité de citoyen.
Ce sont des situations de ce type dans l'agglomération qui doivent, dans des géographies où les élus ont le sentiment qu'ils parquent des "électeurs acquis par définition", être le test des élections de mars 2014.
La qualité de citoyen se mérite. Elle se défend.
Ce sera l'un des marqueurs de mars 2014.
Denis Bonzy
Denis Bonzy 
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