L'opinion publique française vit en direct la "trahison des clercs", ouvrage remarquable de Julien Benda du début du siècle dernier retraçant toute la tragédie d'une démocratie quand les élites trahissent le peuple.
Pendant longtemps, les partis politiques étaient les gardiens de "l'énigme de l'histoire déchiffrée". Ils donnaient
une grille de lecture de l'avenir, une réponse à tous les problèmes.
Avec de très nombreuses étapes (chute du mur de Berlin, réalités du communisme, chocs du libéralisme …), les partis politiques n'ont plus été la clef des serrures des mystères de l'avenir collectif.
Maintenant, dans certaines démocraties dont la France à l'exemple de l'Italie, de l'Espagne, de la Grèce, les partis politiques vivent un dépérissement encore plus profond.
Ils deviennent répulsifs.
Ils ne sont plus indicateurs du souhaitable. Pas davantage du possible. Surtout indicateurs de l'inadmissible.
C'est le début d'un long purgatoire. Trop de fautes avec trop d'échecs dans la crise !
Une nouvelle donne est manifestement engagée. Ils ne font pas ce qui leur est demandé : sortir de la crise. Mais ils font tout ce qui n'est pas demandé : mentir. Le divorce est consommé.
Denis Bonzy 
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