La démocratie dans l'agglomération grenobloise va mal. La démocratie c'est le respect de pouvoirs aux fonctions différentes qui doivent fonctionner dans l'indépendance pour tenter de parvenir au moins mauvais équilibre. Mais la démocratie, c'est aussi l'effort de chacun pour que la réalité matérielle des faits soit respectée. Comment des citoyens peuvent-ils exprimer leur choix sur des bases solides si des chiffres sont faux, si des données sont inexactes ?
Il y a des domaines où la complexité de la matière peut produire des circonstances atténuantes. Mais il y a aussi d'autres domaines où la matière de base est tellement simple qu'il devient désagréable de constater certaines manoeuvres tant la ficelle est grosse.
C'est ce à quoi nous assistons actuellement concernant les "primaires ouvertes 2014" quand tant d'énergies sont déployées pour les transformer en primaires … UMP.
Ce n'est pas la réalité matérielle des faits.
La réalité matérielle des faits est la suivante :
1) Par l'intermédiaire de M. Jean Claude Peyrin, nous avons appris l'initiative d'organiser des primaires ouvertes à toutes les composantes de l'opposition locale.
2) Dès l'origine, M. Peyrin a respecté de façon extrêmement minutieuse la volonté d'associer à ce processus toute personne y compris extérieure à l'UMP 38. Pour avoir un tempérament parfois assez critique, je dois indiquer que cette minutie de M. Peyrin n'a jamais été mise en défaut. Ainsi, actuellement, des personnes "potentielles" comme M. Gilles Dumolard reçoivent méthodiquement toutes les étapes des travaux sans la moindre exception au même titre que les participants directs à ces travaux.
Cette volonté de respect de toutes les sensibilités a même exposé M. Peyrin à des réactions de membres du groupe de travail désireux, par tempérament et / ou par expérience professionnelle, à être plus "dirigistes" pour accélérer des étapes.
3) Les actuels participants aux primaires ouvertes ne sont pas tous adhérents de l'UMP 38.
Le Club 20 n'est pas une composante de l'UMP 38. Je ne suis pas adhérent de l'UMP 38 comme la quasi-totalité des membres du bureau du Club 20.
Si les primaires étaient celles de l'UMP 38, par définition, nous ne pourrions pas y participer puisqu'elles seraient conditionnées par l'appartenance à ce parti.
Aujourd'hui, dans "cette culture locale" pénible, de notoriété publique, des membres extérieurs à l'UMP 38 sont estampillés UMP 38 tandis que des membres adhérents de l'UMP 38 sont présentés comme extérieurs à cette formation politique.
Si on prend l'entourage de M. Dumolard qui étiquette de façon partisane des personnes qu'il sait ne pas être adhérentes d'une formation politique, il importe d'indiquer que Mme Ostin est adhérente de l'UMP. M. Philippe Bedouret est adhérent de l'UMP, Mme Deletraz est adhérente de l'UMP (longtemps même membre responsable au sein d'un comité de circonscription) … Il y a même un membre éminent de l'UMP nationale qui ne fait pas mystère de ses soutiens.
C'est le droit le plus strict des intéressés qu'il en soit ainsi. C'est un engagement que je salue et respecte avec l'appréciation la plus positive.
Mais que l'on estampille pas adhérents d'une formation politique ceux qui ne le sont pas et non adhérents ceux qui le sont.
Le premier changement dont l'opposition doit être porteuse, c'est le respect de la réalité des faits. Une réalité matérielle des faits qui a été tellement malmenée ces dernières années par le PS local.
4) Pour la réunion de ce soir, le texte proposé pour être associé à la réunion est simple. Là encore, l'honnêteté intellectuelle des organisateurs doit être reconnue. Il est évoqué la "participation de l'UMP" à la liste d'opposition en 2014. Qui peut imaginer qu'une liste d'opposition pourrait être victorieuse sans la participation d'une formation politique républicaine comme l'UMP avec le nombre et la qualité de ses militants notamment ?
5) Mais cette présentation réductrice des primaires a deux conséquences pratiques : elle peut vicier la composition même du collège électoral en laissant croire à des personnes qu'elles doivent prendre leur carte d'un parti politique pour voter. En éloignant ainsi des personnes, elle peut réduire l'assiette de la participation donc fragiliser l'un des socles du succès de cette désignation.
Respecter la réalité matérielle des faits, c'est respecter les citoyens.
Chaque fois qu'il y aura des présentations aussi éloignées de la réalité matérielle des faits, nous veillerons à défendre cette réalité matérielle des faits.
Denis Bonzy
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