Jeudi 14 mars, le Sénat a encore rejeté en seconde lecture des dispositions importantes de la réforme des modes de scrutins. Le 10 avril, le Conseil des Ministres adoptera le projet de loi sur la nouvelle étape de décentralisation.
Dans les deux cas, trois composantes communes :
1) Des textes d'une extrême complexité qui introduisent des règles de plus en plus nombreuses et surtout extrêmement compliquées à l'exemple notamment du mécanisme dit du fléchage ou des critères de composition paritaire des bureaux de certaines instances intercommunales.
2) Des réformes déconnectées des réalités locales : le morcellement des compétences dans certains domaines comme le nombre de femmes incontournables sur les listes de plus de 500 habitants suscitent des réactions de réelle consternation.
3) Des réformes importantes qui passent en toute discrétion. Toute vérité est violente. Mais pour orchestrer une telle négation de constat des vérités il faut que la violence soit particulière. Le pouvoir actuel est souvent présenté comme "sans talent". Il a un réel talent dans la capacité à détourner l'attention d'enjeux pourtant majeurs. Dans ces actuelles réformes, le son du silence auprès de l'opinion est magistral.
Laisser un commentaire