Pendant des décennies, tout paraissait possible dans l’agglomération grenobloise. Houille Blanche, Olympisme, Prix Nobel, atome, synchrotron, lycée international, musées, referendum avant l’heure … : l’innovation était chez elle à Grenoble.
Qu’en est-il aujourd’hui ?
La crise est partout chez elle.
En est-il de même ailleurs ? Non.
Pendant plus de 30 jours, le Club 20 a présenté près de 80 propositions concrètes. Les visites sur ces pages ont été considérables comme si d'un coup le meilleur devenait possible. Mais aussi souvent des commentaires paraissaient plus défaitistes comme si la société locale était invariablement bloquée.
Et pourtant que de nombreuses autres propositions auraient été possibles. Même pas en avance sur des innovations qui existent déjà à l'exemple des quelques réalisations suivantes :
A Chicago, le dispositif «give a minute» permet de consulter les habitants en permanence grâce à des installations interactives dans des espaces publics. Ici, l’année 2013 est le 18 ème anniversaire d’un chômage civique en dehors des élections classiques.
A Toronto, le bixi est un système de vélos en libre-service avec des stations modulables qui se démontent en 30 minutes et qui fonctionnent à l’énergie solaire.
Ici, la voiture est quasi-interdite en centre-agglo. Les transports collectifs sont vivement recommandés mais pas sûrs et les vélos doivent zigzaguer pour faire leur place.
A San Francisco, le smart traveler prévoit le trafic dans un délai de 20 minutes sur un mode entièrement personnalisé. Ici, un accident de voiture paralyse, comme cematin, toute l’agglomération aux heures de pointe pendant plus d’une heure dans le « meilleur » des cas.
A Boston, le module « street bump » permet de repérer les dépressions dans la chaussée et accélère d’autant les interventions pour garantir la qualité permanente de la chaussée. Ici, les travaux durent et les trous dans la chaussée battent des records en nombre comme en … profondeur.
A Amsterdam, le vélo représente plus de 55 % du mode des déplacements dans la ville et bientôt des stations de gonflage pour les vélos seront intégrées dans les trottoirs. Ici, les vélos cherchent leur espace et aucun réseau cohérent en site propre dans le péri-urbain n’a été aménagé ne serait-ce que pour relier des services publics importants comme les établissements scolaires.
A Stockholm, un radar innovant a été mis en place. Il inscrit automatiquement à une loterie ceux qui respectent les limitations de vitesse. Ici, tout est pénalités même 5 petites minutes de dépassement pour un stationnement déjà très cher.
…
Les innovations ne font plus partie du quotidien de l'agglomération grenobloise. Elles ont quitté le naturel de l’agglomération grenobloise.
Hier, le meilleur paraissait promis. Aujourd’hui, le pire semble contagieux.
Est-il encore possible que l’agglomération grenobloise se réconcilie avec son plus noble passé parce que seul ce passé est porteur d’avenir par le tempérament qu’il incarnait ? L’une des dates fondatrices de ce tempérament fut le 21 juillet 1788. A Vizille, en liaison avec le peuple, des représentants adoptent alors un arrêté qui s’oppose au pouvoir royal et qui propose des idées nouvelles. Ils posaient le socle de la Révolution, un an avant la "date officielle".
C'est cet esprit du 21 juillet de personnes libres qui provoquera le sursaut indispensable.
Les propositions du Club 20 vont vivre maintenant de nouvelles étapes. C'est le meilleur service qui puisse être rendu à l'agglomération.
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