L'opinion publique traverse actuellement une période pleine de paradoxes. Elle sait qu'elle traverse une crise globale majeure mais elle ne veut pas en intégrer les conséquences pratiques. Elle constate que la présidentielle 2012 a été un vote de dupes mais, là aussi, elle refuse d'en tirer les conséquences électorales logiques.
Bien davantage, ceux qui sur les réseaux sociaux s'enflamment en faveur d'une nouvelle vie publique sont parfois les attrape-tout des mauvaises habitudes qu'ils sont supposés pourtant vouloir condamner.
Prenons deux exemples pratiques :
– sur des sites ou blogs, un internaute appelé François Lans passe actuellement une grande partie de ses commentaires à indiquer qu'il y aurait eu une "réunion pour un partage des postes" en cas d'alternance politique dans l'agglomération grenobloise. Et de citer mon nom dans ce cadre. Il n'y a jamais eu la moindre réunion de ce type à ma connaissance. Je n'ai jamais participé à une seule réunion de travail avec un tel sujet à l'ordre du jour ou un tel dossier abordé de façon même incidente.
Cette rumeur qui ne correspond à aucune réalité de faits auxquels j'ai participés n'est étayée par rien. Mais elle s'étale dans les commentaires.
Ne pas répondre, est-ce aquiescer donnant aux lecteurs l'idée que la réunion a pu avoir lieu puisqu'il n'y a pas de démenti ?
Répondre, est-ce donner trop d'importance à une rumeur qui finalement n'en est qu'une parmi tant d'autres ?
Ce sont des situations sans bonne solution.
2) La volonté d'étiquetter les individus comme si la liberté et l'indépendance n'existaient plus. Le Réseau Citoyen qui lui aussi dit prôner une nouvelle approche veut absolument étiqueter le Club 20. Et la moindre allusion dans un article lui sert de tremplin pour conforter ses a priori. Si un commentaire de l'un de ses membres n'est pas publié sur le champ, il y a assez rapidement un autre commentaire pour s'inquiéter de cette censure naissante …
Mais quand on adresse un mail aux intéressés pour simplement demander de dialoguer ensemble, la même célérité de réponse ne paraît plus une obligation. De même, les intéressés sont offusqués qu'ils puissent être soupçonnés de liens étroits avec la municipalité PS sortante selon une rumeur qui, là aussi, circule beaucoup actuellement mais eux n'hésitent pas à étiqueter les autres sans la moindre justification sérieuse.
Quand la politique en est là, elle inquiète.
Elle inquiète par son vide total sur l'essentiel : les propositions.
Elle inquiète par son absence d'éthique alors même que ce mot est tellement utilisé.
Elle inquiète parce qu'elle se prête moins au choc des idées qu'au flux des clichés.
C'est malheureusement pour l'instant cette politique là qui prend le pas dans l'agglomération grenobloise.
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